SOCIÉTÉ

Justice / Soupçons de corruption : Pascaline Bongo Ondimba jugée à Paris les 29 janvier et 1er février 2024 pour s’être faîte graisser la patte par l’entreprise Egis Route

La sœur du président déchu Ali Bongo est accusée d’avoir accepté d’intervenir en faveur de la société française pour l’attribution de marchés publics contre la promesse de 8 millions d’euros. 

Pascaline Bongo, fille aînée de l’ancien président Omar Bongo Ondimba, sera jugée début 2024 à Paris avec la société Egis Route, filiale du groupe français de construction Egis, et cinq autres personnes pour des soupçons de corruption en lien avec des marchés publics au Gabon en 2010 et 2011, a-t-on appris vendredi 6 octobre de source judiciaire. Ce procès, révélé par le quotidien Libération jeudi, se tiendra du 29 janvier au 1er février 2024.

Pascaline Bongo, qui a été directrice de cabinet de son père jusqu’à sa mort, en 2009, puis a travaillé auprès de son frère, le président déchu Ali Bongo, est soupçonnée d’avoir accepté d’intervenir en faveur d’Egis Route pour l’attribution de marchés publics contre la promesse de 8 millions d’euros. Elle sera jugée pour « corruption passive d’agent public étranger ».

Pascaline Bongo, qui conteste les faits, « n’a été en contact avec personne, il n’y a pas de contrat signé et rien dans le dossier ne permet de dire qu’il y a eu une remise d’argent », a affirmé à l’AFP son avocate, Corinne Dreyfus-Schmidt. « Rien ne va dans le dossier, dans la procédure et dans les qualifications pénales », a-t-elle ajouté.

« Partenariat fictif »

Selon Libération, Pascaline Bongo, 67 ans, avait accepté un « partenariat fictif » pour qu’Egis participe à la création de l’Agence nationale des grands travaux du Gabon via un marché public de consulting. Cette structure, créée par Ali Bongo après son arrivée au pouvoir, supervisait d’importants chantiers d’infrastructures comme les routes, les stades et les projets immobiliers publics.

Également annoncés sur le banc des prévenus, la société Egis Route, deux de ses anciens cadres et l’actuel directeur commercial, Christian Laugier, anciennement chargé des activités Afrique et directeur général du groupe. Ces trois hommes sont soupçonnés d’avoir proposé à Pascaline Bongo une rétrocommission de 8 millions d’euros en échange d’un contrat.

« Nous réservons nos explications pour l’audience, mais nous pouvons d’ores et déjà indiquer que nous contestons les faits de corruption avec la plus grande fermeté », a réagi auprès de l’AFP le groupe français spécialisé dans la construction de routes et d’infrastructures dans le monde.

Source Le Monde avec AFP

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