Tragédie à Ongali : La mère ambianceuse condamnée à 10 ans de prison pour le meurtre de son bébé
Son jugement récent a suscité l’émoi dans tout le pays. Naomie Chaïda Kangui, une jeune femme de 20 ans, a été condamnée à 10 ans de prison ferme pour le meurtre de son propre enfant de 13 mois. Les faits se sont déroulés le soir du 12 avril 2022, au quartier Ongali à Franceville dans le sud-est.

Selon les éléments de l’enquête, Naomie, une mère célibataire, ayant quitté son domicile avec son bébé, prétextant vouloir le promener. Mais au lieu de cela, elle s’est rendue au bord de la rivière Mpassa, où elle a froidement jeté le nourrisson dans l’eau, alors que celui-ci pleurait.
Poursuivie pour « meurtre sur mineur de moins de 15 ans », la jeune femme a été arrêtée quelques heures plus tard, alors qu’elle était attablée dans un bistrot local, en compagnie d’amis. Interrogée par les forces de l’ordre, elle a reconnu les faits, expliquant qu’elle « ne supportait plus les pleurs de l’enfant » et qu’elle avait « voulu rejoindre ses amis pour se changer les idées ».
Devant le tribunal, le procureur a requis une peine de 20 ans de réclusion criminelle, soulignant « l’horreur et la barbarie » de l’acte commis sur « un être sans défense ».
Cependant, la défense a plaidé avec force les traumatismes de son enfance difficile, ainsi que des troubles psychologiques avérés, expliquant que la jeune femme n’était « pas dans son état normal » au moment du drame.
Après de longs délibérés, la cour a finalement condamné Naomie Chaïda Kangui à 10 ans de prison ferme, une peine certes lourde, mais réduite de moitié par rapport aux réquisitions du parquet. Le juge a justifié cette décision en invoquant « les circonstances atténuantes » liées à la situation personnelle de l’accusée.
Cette tragédie a profondément choqué l’opinion publique, laquelle s’interroge sur les moyens de mieux prévenir et accompagner les jeunes mères en détresse. Des associations appellent à renforcer les dispositifs d’aide psychologique et sociale pour éviter de tels drames à l’avenir.
Par Samuel Evan’s MISSEVOU