Débat enflammé : les Gabonais réclament la restitution du siège du PDG à l’Etat
Le Parti Démocratique Gabonais (PDG) est le parti politique resté au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1960. Son siège, situé au quartier Louis à Libreville est un édifice imposant symbolisant politiquement sa domination sur l’échiquier politique avec une présence réelle dans toutes les provinces du pays. Cependant, de plus en plus de voix s’élèvent au sein de la population pour demander que l’État gabonais incarné par le CTRI reprenne possession de ce bâtiment occupé depuis belle lurette par l’ancien parti au pouvoir.

Cette demande d’une frange de la population Gabonaise trouve son origine dans le constat selon lequel le PDG utilisait jusqu’à un passé récent les ressources de l’État pour son fonctionnement. En effet, le fait que le siège dudit parti ait été acquis sans traçabilité apparente est perçu comme l’un des symboles des détournements massifs de deniers publics.
De plus, la situation économique du Gabon est difficile, avec une croissance en Berne et un chômage élevé. Dans ce contexte, la perception de l’opulence du PDG, symbolisé par son siège fastueux en dépit des événements du 30 Août 2023, est vécue comme une injustice par de nombreux Gabonais qui peinent à joindre les deux bouts.
Des membres de l’ancienne opposition et des organisations de la société civile ont donc lancé des appels afin que ce siège soit restitué à l’État gabonais, estimant que ce bâtiment pourrait être utilisé à des fins plus utiles pour la population. Exemple, en faisant un centre de formation ou un centre d’accueil pour les personnes démunies, et même y installer des administrations publiques.
Cependant, des militants du PDG se défendent en affirmant que le bâtiment appartient légalement à leur parti et que l’occupation s’est faite après l’obtention de documents conformes à la loi. De plus, ils soulignent le caractère symbolique et historique du siège qui est un lieu emblématique de la vie politique gabonaise depuis des décennies.
Face à cette polémique, le gouvernement gabonais semble avoir pris ses distances, estimant probablement que cette question relève dudit parti et de ses responsables. Plusieurs observateurs émettent le vœu que l’État puisse intervenir pour réguler cette situation et montrer sa volonté à lutter contre la corruption et les abus de pouvoir dont aurait fait le régime déchu plusieurs années durant.
A priori, la possession du siège du PDG par l’État reste un réel objectif pour ces Gabonais. Cette problématique relance le débat sur la transparence et la justice dans l’utilisation des ressources publiques et met en lumière les tensions politiques et sociales qui demeurent dans le pays.
Il reste à savoir si les autorités gabonaises prendront des mesures pour répondre aux attentes de ces citoyens qui réclament la restitution de ce bâtiment emblématique.