Privat Ngomo, une liberté de ton qui fâche ?
Alors que nous pensions être libre d’exprimer son opinion au Gabon, la réalité nous démontre plutôt le contraire à travers ce que vient de subir l’opposant gabonais anticolonialiste Privat Ngomo.

Est-ce aussi dangereux de vivre au Gabon, où manifester son avis anticolonialiste devient automatiquement un délit passible d’une incarcération pendant des mois ? À titre d’exemple, nous avons le cas Privat Ngomo vécu pas plu tard que le week-end dernier.
Le Samedi 25 février 2023 a été une journée à rebondissement pour l’opposant gabonais anticolonialiste Privat Ngomo.
Alors qu’il s’apprêtait à organiser sa conférence de presse dans un hôtel de la place pour dénoncer l’arrivée prochaine au Gabon du président français Emmanuel Macron à l’occasion du One Planet Summit, ce dernier s’est vu interpellé tel un malfrat devant ses amis et connaissances par des agents de police en civil, semble-t-il, du service de renseignement rattaché à la présidence gabonaise. Cela sans qu’ils ne lui présente le moindre mandat ou avis de convocation signé d’un juge.
D’après notre source, les proches de l’opposant ont eu la permission après son interpellation de le rencontrer dans les services du B2. Tandis que son avocat, non.
Fort heureusement, après plus de trois heures d’interrogations et sentant la pression populaire montée, ces agents en civil vont le relâcher nuitamment ce même samedi vers vingt heures.
Le leader du mouvement NewPower aurait craint pour sa vie à ce moment précis, pourtant établi dans un pays favorable à la charte des valeurs des droits de l’homme (Nations-Unies). Ceci pour avoir simplement émis l’idée de dénoncer tout haut ce que certains pensent tout bas.
Primat Ngomo n’en ai pas à sa première action du genre à l’encontre de l’ancienne puissance coloniale, l’on s’en souvient encore qu’en juillet 2019, il avait écopé de 10 mois d’emprisonnement après avoir organisé l’opération Lumumba consistant à lire devant l’ambassade France un discours dans lequel il invitait l’ancienne puissance coloniale à reconnaître la victoire de Jean Ping au sortir de l’élection présidentielle de 2016.
Après cette interpellation l’on est à même de s’interroger qui, Privat Ngomo fait-il peur ?