ONU : Gabon, Cameroun et Tchad recevront 4 millions de dollars américains pour la création du réseau « Les jeunes Tisserands de la paix »
4 millions de dollars américains c’est le montant du financement par le fonds du Secrétaire
Général des Nations Unies pour la consolidation de la paix, sur une période de 24 mois pour la création d’un réseau de 1 800 jeunes, allant de 18 à 35 ans, baptisé « Les jeunes Tisserands de la paix » dans le but de participer activement à la consolidation de la paix dans les régions transfrontalières.
Les pays concernés sont ; le Gabon, le Cameroun et le Tchad, recevront respectivement ; $ 1 523 024, $ 1 562 809, $ 914 167. Les régions visées par ce projet sont essentiellement des frontières « oubliées » n’étant pas la cible de programmes d’envergure de prévention des conflits et consolidation de la paix.
Il s’agira donc d’identifier, à part égale (50 % de garçons et 50 % de filles), ces jeunes Tisserands dans ces zones frontières, de renforcer leurs capacités dans la prévention et la résolution des
conflits et dans la participation à l’alerte précoce ; de leur permettre de participer à la prise de décision au sein de leur communauté et d’exercer un rôle actif vis-à-vis des autorités locales. Et de mesurer l’implication des jeunes dans le trafic illicite d’espèces sauvages et de
ressources naturelles (mais aussi de toute autre forme de trafic illicite) en vue de développer des initiatives économiques communautaires et sociales alternatives permettant d’autonomiser les
jeunes.
Ce réseau de jeunes tisserands de la paix contribuera, par ailleurs, à la préservation du patrimoine naturel et au renforcement de la coopération et de l’intégration sous-régionale. Le projet s’inscrit dans les priorités de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), notamment du Mécanisme
d’Alerte Rapide de l’Afrique Centrale (MARAC) qu’elle abrite.
À ce propos, Mr Stephen Jackson, de la Coordination des Nations Unies ; « a reconnu le bien-fondé d’une telle initiative car permettant au pays tels que le Gabon encore épargné par les conflits de bénéficier de ce fonds le plus souvent réservé
aux pays en conflit ou post-conflit. »
Pour sa part, Mathias Otounga Ossigbadjo, Ministre de la décentralisation, de la cohésion et du
développement des territoires ; « a loué ce énième appui des Nations Unies permettant de réhabiliter les
frontières oubliées et renforcer ainsi la politique du gouvernement gabonais en matière de décentralisation ».
À noter, ledit projet contribuera à la mise en œuvre non seulement de l’ODD 16 portant sur les questions relatives à la consolidation de la paix et à la prévention des conflits mais aussi l’ODD 5 (accent sur les jeunes filles) ; l’ODD 3 (dimension Covid-19) ; l’ODD 13 (la lutte contre les changements
climatiques) et l’ODD 15 (préservation de l’environnement).
Aussi, il testera de nouvelles approches de prévention des conflits potentiels liés au coronavirus, sur la base des leçons apprises de l’épidémie Ébola et des programmes en cours.
