POLITIQUE

Eléonore Obame du parti Réagir voudrait savoir l’Institution restaurée à ce jour par le CTRI ?

Dans une communication datée du 20 décembre 2023, la militante et cadre du parti Réagir, Eléonore Obame, s’interroge sur la mise en application des missions du Comité pour la Restauration des Institutions (CTRI) plus de trois mois après sa prise des commandes du pays. Et cherche donc à savoir l'Institution restaurée à ce jour.

« Quand j’observe autour de moi et suis l’actualité, les pratiques dans nos différentes Institutions de la transition restent les mêmes. Où est donc la Restauration ? » Déplore-t-elle. Tout en précisant que restaurer qui veut dire, entre autres, réparer, rétablir, se fait sur la base d’un modèle. 

« Quel est notre modèle de gouvernance ? Nous nous sommes débarrassés de Sylvia et ses bambins : c’est bien. L’a-t-on seulement fait par amour et pour l’amour des gabonais ou bien c‘est pour assouvir des désirs personnels ? » Interroge-t-elle. En poursuivant : « Les actions sociales posées ici et là font du bien au peuple. C’est indéniable. Mais cela suffit-il à nous rassurer et à garantir des lendemains apaisés ? »

La femme leader du parti Réagir est également revenue sur les affaires de meurtres présumés commis par des forces de défense ces derniers mois. 

« Au quartier et dans les réseaux sociaux, la grogne populaire monte contre les violences physiques, morales, psychologiques et j’en passe orchestrer par certains compatriotes sur d’autres, dont voici quelques-unes : deux cas de décès connus suite aux coups et blessures causés par nos frères d’armes. Menaces et intimidations à l’endroit des compatriotes qui veulent faire entendre leur voix face aux dysfonctionnements constatés. » Et relevant également l’arrestation des leaders syndicaux réclamant leurs droits, les promesses de paiement intégral des vacations aux enseignants avant fin décembre non tenues. 

« On a commencé me diriez vous. Commencer n’était pas l’objectif de départ. Dans certains établissements publics de la place, nous parents sommes obligés de cotiser pour payer les professeurs. Où est finalement la gratuité de l’école tant prônée ? De quelle transition s’agit-il ? De quelle restauration parle-t-on? Sous quel régime sommes-nous ? »

Selon l’ancienne candidate aux élections législatives de 2023, « le CTRI c‘est le moindre mal, avions-nous coutume de dire. Être le moindre mal en s’éloignant de ses missions premières nous fait replonger dans le passé en « réactivant » le traumatisme et en empêchant la cicatrisation des blessures causées par les pratiques moyenâgeuses des anciens régimes quoiqu’ils n’aient réellement pas changé.

Au regard de l’évolution des événements, je me demande, avec mes frères des mapanes si le CTRI c‘est vraiment la restauration ou c’est le passage de témoin ? »

Elle conclut son propos en ces termes : « Ce qui nous ferait un grand bien c’est de voir le CTRI devenir la solution de libération véritable et totale du Gabon. »

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