SOCIÉTÉ

Lycée de Mimongo : Promesses de relocalisation, mais la patience des élèves sera-t-elle récompensée ?

La ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq, a beau jeu d’annoncer la relocalisation du lycée Alexandre Madoungou Mbari de Mimongo, régulièrement victime d’inondations. Une énième promesse, suite à une visite dont on imagine le caractère « découverte », alors que les difficultés de cet établissement sont connues de tous depuis des années.

Certes, l’idée d’un nouveau complexe scolaire, sur pilotis qui plus est, semble séduisante sur le papier. Salles de classe modernes, logements pour les enseignants, centre de formation professionnelle intégré… Un projet ambitieux qui, si réalisé, pourrait effectivement améliorer les conditions d’étude.

Mais voilà, entre l’annonce et la réalité, l’écart est souvent abyssal. La ministre parle de « diversifier l’enseignement » et d’ « améliorer les conditions d’étude. » De belles intentions, sans aucun doute. Mais les habitants de Mimongo, le proviseur et les enseignants, habitués aux promesses non tenues, peuvent-ils vraiment croire à un aboutissement rapide de ce projet ?

Les élèves devront-ils encore subir de longues périodes de cours interrompus, les pieds dans l’eau, avant de voir ces « salles de classe modernes » sortir de terre ?L’espoir est permis, certes, mais le scepticisme reste de mise. La « volonté des autorités » est une chose, la mise en œuvre réelle, avec son lot de contraintes administratives, budgétaires et logistiques, en est une autre.

Avant de crier victoire, il faudra attendre que les premiers coups de pioche soient donnés, et surtout, s’assurer qu’ils ne seront pas les derniers. En attendant, le « cauchemar des inondations » risque de hanter encore longtemps les apprenants.

Par Samuel Evan’s MISSEVOU

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