Éducation : les enseignants grévistes sont forcés d’aller en salle de classe pour avoir les bons de caisse
Les enseignants promettent de faire vivre l’enfer au Gouvernement si tant est que leurs revendications ne sont pas prises en compte, et ce peu importe le moyen de pression.

Les syndicalistes affiliés au SENA et à la CONASYSED étaient réunis en assemblée générale en la mémoire de Louis Patrick Mombo, le samedi 4 décembre 2021, à l’école publique Martine Oulabou de Libreville. Cette rencontre visait essentiellement à remobiliser les troupes suite au mouvement de grève lancé depuis mi octobre dernier sur toute l’étendue du territoire national.
Ces derniers estiment être les dindons de la farce du gouvernement avec d’une part des promesses non tenues et d’autre part des intimidations. Au cours de cette assemblée générale il a été convenu de se préparer à l’adversité redoutable du gouvernement.
Rappelons que les enseignants des établissements publics du Gabon revendiquent depuis 2009 de meilleures conditions de travail mais aussi des meilleures conditions d’apprentissage pour les apprenants.
Au titre des revendications l’on retient entre autres ; la régularisation des situations administratives et financières bloquées plusieurs années, la construction et l’équipement de nouveaux établissements dans l’enseignement primaire et secondaire, le recrutement de nouveaux enseignants pour remplacer ceux décédés, retraités, malades ou mis en disponibilité dans d’autres services de l’État, l’arrimage de la pension retraite au nouveau système de rémunération, l’organisation des concours internes ENI, ENS et ENSET pour assurer l’évolution des enseignants dans leurs carrières, etc.
Les enseignants tiennent mordicus à leurs revendications, ils réclament satisfaction des points les plus urgents sur les 31 qu’avait promis résoudre le Gouvernement avant la fin de cette année.
Mais contre toute attente en pleine négociation, les enseignants grévistes se verront soumis au dicta des bons de caisse. Une décision aux conséquences désastreuses sachant que la plupart d’entre eux ne dépendent que de ces salaires misérables par rapport à leur rendement.
Ainsi, ils auraient reçu l’ordre de la tutelle d’aller d’abord dans les salles de classe faire cours pendant au moins 2 semaines pour espérer récupérer leurs bons de caisse. Une tactique de démobilisation que les enseignants qualifient de démoniaque pour les détourner des réels objectifs.
Les enseignants invitent leurs camarades soucieux de perdre leurs bons de caisse à ne pas céder au chantage.
Toutefois, ils entendent faire baptiser par tous les moyens l’une des écoles de la capitale Gabonaise du nom de leur camarade défunt Louis Patrick Mombo qu’ils rendent d’ailleurs hommage ce lundi 6 décembre 2021 pour les efforts fournis dans le monde de l’éducation.