Critères d’attribution de la bourse scolaire au Secondaire : Mays Mouissi et Laurence Ndong ne condamnent plus les conditions imposées aux apprenants
Il y a quelques mois de cela, les activistes que sont ; Laurence Ndong et Mays Mouissi, devenus membres du gouvernement de la transition après le coup de la Libération du 30 Août 2023, condamnaient avec fermeté les conditions d’attribution de la bourse scolaire du pouvoir déchu d’Ali Bongo Ondimba aux élèves des lycées et collèges du Gabon. Des défenseurs de la cause commune hier qui semblent aujourd'hui ne plus avoir l’audace de dénoncer ce même process inapproprié au système éducatif gabonais.

Les ministres Mays Mouissi et Laurence Ndong n’ont toujours pas été entendus depuis l’annonce, le vendredi 5 janvier 2024, de la mise en application des conditions d’attribution de la bourse scolaire au Gabon. Un silence pour bon nombre d’acteurs de la société, imputé à la solidarité gouvernementale consistant à ne pas ramer a contre courant de leurs collègues Membres du gouvernement ainsi que du Président de la transition, Chef de l’état, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Sous l’étiquette d’activistes, ils condamnaient avec véhémence les arrêtés dénué de sens du pouvoir Bongo-PDG tendant à limiter le nombre des bénéficiaires. Ce qui semble impossible à l’heure actuelle au vu des responsabilités qui sont les leurs.
« Je suis surpris quand des gens qui sont devenus ce qu’ils sont parce qu’ils ont bénéficié un jour d’une bourse de l’État Gabonais quasiment sans condition proposent que les étudiants aient recours à des emprunts pour financer leurs études », avait dénoncé l’activiste en son temps, devenu ministre de l’Économie sur son compte Twitter.
Pour sa part, Laurence Ndong déclarait dans une vidéo postée sur Facebook : « Maintenant on veut dire aux enfants que pour avoir la bourse, il faut le Bac à 19 ans, il faut avoir 12 de moyenne. On sait que ces conditions-là beaucoup d’enfants ne peuvent pas les remplir, pour ne pas dire la majorité d’enfants. Et franchement avec les revenus que notre pays à, tous les enfants gabonais devraient avoir la bourse depuis la maternelle jusqu’à l’université, quelque soit leur âge, quelque soit leur moyenne. » L’activiste à cette période, pointant du doigt implicitement le ministre de l’éducation nationale, Camélia Ntoutoume Leclercq, sous le magistère d’Ali Bongo Ondimba.
A propos, les élèves impactés menacent de battre le bitume à compter du lundi 8 janvier 2024 sur l’ensemble du territoire national en guise de contestation de l’arrêté ministériel.
Rappelons que les moyennes retenues pour avoir droit à cette allocation sont ; 12/20 de la 6ème en 3ème, et 11/20 de la 2de en Tle. Les bénéficiaires sont les apprenants gabonais des deux sexes, issus des établissements Secondaires Publics, Confessionnels et Privés Laïcs, reconnus d’utilité publique ou bénéficiant d’un partenariat public privé.