Coup de gueule à propos des nominations du CTRI : Annie Léa Meye ne comprend pas cette appétence que nos gens-là ont pour l’argent
Loin des radars depuis sa nomination au poste de premier (1er) questeur du Conseil économique, social et environnemental (CESE) en 2018 à la suite de l’absorption de son parti politique Démocratie Nouvelle (DN) de René Ndememezo Obiang par le Parti Démocratique Gabonais (PDG), Annie Léa Meye aussi connu sous l’appellation de MALÉ refait parler d’elle, cette fois en se prononçant sur les nominations faites par le pouvoir militaire conduit par Brice Clotaire Oligui Nguema, aux commandes du pays depuis le 30 Août dernier.

« Pensez-vous que quelqu’un comme le fils de la maman-là, celui qu’on a enlevé là bas, pour emmener là-bas, et les autres héritiers qu’on nomme partout partout dans les régies, nourrissent les familles comme nous les gabonais normaux ?
Quand on dit famille, c’est un tout. C’est-à-dire, femme et enfants, les enfants des parents, les cousins et cousines et j’en passe. Ont-ils seulement appris à être chef de famille un jour pour que le pouvoir soit toujours en train de leur chercher des postes ou ils doivent gagner beaucoup d’argent ? » Interroge le jeune leader.
Sur sa lancée, cette dernière aimerait avoir des explications : si ceux nommés récemment « ont des bouches à nourrir comme nous les gabonais normaux ? » Et s’ils « connaissent le stress de la rentrée scolaire comme nous les gabonais normaux ? »
« Est-ce qu’ils savent ce que c’est que de se sacrifier pour envoyer les enfants à l’étranger ? Est-ce qu’ils ont déjà même sursauté à l’appel de l’enfant qui est loin lorsqu’il faut régler les charges ? Non… Il faut me répondre parce que je ne comprends pas cette appétence que nos gens-là ont pour l’argent pour que ce soient toujours eux qui doivent occuper les postes à fric. » A-t-elle martelé.
Elle interpelle le CTRI en ces termes : « Ne venez pas me dire ici que ça fait à peine un mois. On n’en a rien à faire. Même si ça faisait un jour et alors ? Moi, je vous le dis, les Gabonais seront beaucoup plus exigeants vis à vis de ce nouveau pouvoir car, nous savons que ce sont des militaires. Les militaires sont venus pour mettre de l’ORDRE, réparer les INJUSTICES et instaurer la JUSTICE. Point barre ! »
Selon elle, le CTRI est là pour RE – PA – RER les INJUSTICES et non les accentuer. On parle bien de TRANSITION non ? Ce qui veut dire une période bien déterminée. Alors, de quel temps parle t-on lorsqu’on nous demande de leur laisser le temps ? Nous, le peuple, avons consenti à accompagner l’armée dans cette révolution qui est un défi pour nous tous. Après tant d’années de médiocrité et d’une gestion scabreuse de l’Etat, nous sommes prêts à consolider notre vivre-ensemble et à relever le défi de l’excellence et de la compétence. Mais nous le faisons comment ? Avec qui ?
« Si l’armée a pris le pouvoir le 30 août, c’est parce qu’elle a jugé que les politiques, et la société civile ont échoué non ? L’armée par la voix du Président de la Transition s’est engagée à redonner la DIGNITÉ aux gabonais et à restaurer la JUSTICE. Donc, c’est quoi cette affaire où on débarque les gabonais normaux, compétents pour nous ramener des personnages sulfureux ? Où sont passées les enquêtes de moralité dont on nous a parlé avant de faire la promotion de certaines personnes ? Aka… C’est à croire que plus on est mêlé à des affaires louches, plus la promotion est de mise ? » A-t-elle relevé.
Elle déclare plus loin : « Et puis, à quel moment ces personnes ont elles fait preuve de leur compétence ? Rien, zéro, Nada… Au regard de certaines administrations techniques, quel est le plan de carrière de ces promus ? Certains sont passés de simples agents à Directeur. monvieeeeen !!!
Et nous devons nous taire au nom des 1 mois de la Transition. Ndzian ? Alors que c’est même là, au début comme ça, qu’on doit goûter aux prémices de ce GABON d’équité dont nous avons tant rêvé. Oui ! C’est d’ÉQUITÉ dont nous avons besoin. Il n’est pas normal que des gabonais normaux se retrouvent au chômage parce qu’il faut satisfaire quelques boulimiques financiers. »
Elle fait également remarquer que nous croyons en cette essor vers la félicité, mais pas avec la promotion et le maintien des prédateurs financiers au sein de notre administration dans laquelle TOUT EST A REFAIRE.
À son avis : la Direction Générale de la Concurrence, A REFAIRE ; la Direction Général de la SEEG, A REFAIRE ; la Douane, A REFAIRE ; les Impôts, A REFAIRE ; le Trésor, A REFAIRE… En fait, il faut défaire. Conclut-elle.