ZERP / Trans’Urb : Le Ngori pour les uns, les cercueils roulant pour les autres ?

Si l’on se réjouit du protocole d’accord de transport en commun signé récemment par l’Autorité administrative de la Zone Économique Spéciale à Régime Privilégié, l’organe d’aménagement GSEZ – Gabon Special Economic Zone, et la société de transport urbain Trans’Urb en vue de transporter les travailleurs exerçant à la Zone économique spéciale à Régime Privilégié (ZERP) de Nkok, il est également nécessaire de relever que des milliers de Gabonais sont confrontés au manque de moyens de transport fiables allant au-delà du pk12. La plupart se rendant d’un point à un autre a l’aide de cercueils roulant (véhicules défectueux) a leur disposition.
Les travailleurs exerçant dans la Zone Économique Spéciale à Régime Privilégié (ZERP) de Nkok peuvent sauté de joie car ils pourront désormais se rendre plus facilement à leur lieu de travail grâce au protocole d’accord de transport en commun signé le mercredi 8 septembre 2021 par le Directeur de GSEZ Nkok, Kumar Mohan, le Directeur général de la société Trans’Urb, Joël Lehman Sandoungout et l’administrateur général de la ZERP, Anne Nkene Biyo’o.
Si cette convention est favorablement accueillie par les travailleurs c’est encore loin d’être le cas pour plusieurs concitoyens interrogés sur la question, en l’occurrence ceux établis entre le rond-point du pk 12 et le centre-ville de Ntoum, autrement dit, du 3e au 1er arrondissement de la commune de Ntoum en passant par Bikélé.
Aujourd’hui des voix s’élèvent, jugeant inacceptable l’affectation de bus a la ZERP de Nkok pour une poignée de personnes quoique actives, pendant que des milliers d’autres poireautent tout au long de l’axe pk12 – Ntoum.
Selon cette même opinion, le Directeur général de la société Trans’Urb, Joël Lehman Sandoungout, aurait tout simplement cédé aux caprices du Directeur de GSEZ Nkok, Kumar Mohan, pour faire bonne figure auprès des employés sous sa tutelle avec le concours de l’administrateur général de la ZERP, Anne Nkene Biyo’o, affirmant lors de la signature de cet accord : « Je me réjouis, que la société Trans’Urb ait accepté de nous accompagner dans ce challenge qui vise à améliorer les conditions de travail et la productivité des 6 000 employés mais également, de rendre plus accessible cet espace économique aux usagers qui interagissent avec les usines de la zone ».
Selon nos sources, les 6 000 employés des 83 entreprises installées dans ladite Zone Économique, de même que les étudiants inscrits au centre de formation auront des bus en permanence, répartis sur un réseau de 5 lignes avec 67 points d’arrêt de 6 h à 19 h.
Ce protocole d’accord passe très mal dans l’entendement collectif. D’ailleurs, pendant notre investigation des usagers promettaient d’en venir aux mains avec les chauffeurs de bus au cas où ces derniers venaient a refusé d’embarquer un usager au motif qu’il ne serait pas un travailleur, étudiant ou visiteur de la ZERP de Nkok.