POLITIQUE

Voyages en avion : Privilèges ou Sobriété pour les Agents de l’État et Membres du Gouvernement ?

Dans un élan de rigueur budgétaire, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a annoncé des restrictions sur les déplacements en avion des membres du gouvernement et de la haute administration. Mais cette décision cache-t-elle une nouvelle forme de privilèges ?

Sous couvert de maîtrise des dépenses publiques, le chef de l’État a en réalité instauré une hiérarchie des classes de voyage. Les responsables administratifs devront désormais voler en classe économique, tandis que les ministres auront droit à la classe affaires et les ministres d’État à la première classe. Cette mesure soulève de nombreuses interrogations.

Comment peut-on parler de sobriété quand certains hauts responsables continueront à bénéficier de privilèges coûteux pour l’État ? N’est-ce pas simplement un moyen de donner une image vertueuse tout en maintenant des avantages indus ?

De plus, la possibilité pour les ministres de payer eux-mêmes un surclassement semble ouvrir la voie à de potentiels abus. Ceux qui en ont les moyens pourront ainsi continuer à voyager dans le confort, tandis que les autres seront cantonnés à l’inconfort de la classe économique. Loin de l’exemplarité affichée, cela ne risque-t-il pas de creuser davantage les inégalités ?

Au final, cette réforme semble davantage relever d’un exercice de communication que d’une véritable volonté de rompre avec les dérives du passé. Le président Oligui Nguema aurait sans doute été mieux inspiré de supprimer purement et simplement les classes affaires et première classe pour tous les déplacements officiels. Cela aurait été un geste bien plus fort en faveur d’une gestion publique exemplaire et sobre.

Par Samuel Evan’s MISSEVOU

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