Vie des partis politiques : l’UDIS par la voix de ses porte-paroles dénonce l’amateurisme du CGE
L'Union pour la Démocratie et l'Intégration Sociale (UDIS) a tenu une conférence de presse, le jeudi 6 juillet 2023, à son siège sis derrière Finam face à l'UOB. Durant cette rencontre avec les représentants des médias, les porte-paroles : Jo Dioumy MOUBASSANGO, Suzanne MAZANA-MAYIMBA, Paskhal Nkoulou et Ferdinand DEMBA, ont dénoncé le fait que ce soit le Conseil Gabonais des Élections (CGE) qui organise les élections générales au Gabon d’août prochain.

Dans son propos introductif, le principal orateur JO Dioumy MOUBASSANGO, a tout d’abord remercier les représentants des organes de presse présents avant d’exprimer le mécontentement de son parti. « Nous tenons à informer l’opinion nationale, internationale, le peuple gabonais de notre mécontentement face au CGE qui doit gérer les élections générales dans notre pays le 26 août 2023. »
Dans sa déclaration, il est revenu sur la création de leur formation politique, Union pour la démocratie et l’intégration Sociale (UDIS), fondée en 2002 par Hervé Patrick 0piangah et d’autres compatriotes afin de répondre au besoin de la diversité d’opinions qu’exigeait la jeune démocratie gabonaise de l’époque.
Selon lui, la dite création fut faite dans la douleur et le président de leur parti en a lourdement payé le prix, car privé de sa liberté pendant 15 mois et 26 jours, soit 482 jours, représentant 11 482 heures de détention, pour avoir réclamé le récépissé définitif de leur parti en 2004.
Sur la question des élections générales à venir, Jo Dioumy MOUBASSANGO a déclaré que l’UDIS sera présent sur le terrain pour aborder ce processus avec sérénité : « Nos militants, sympathisants et nos compatriotes sont mobilisés afin de se rendre aux urnes le jour-j. L’UDIS reste mobilisé à donner une victoire cash aux candidats retenus dans les listes pour le compte de notre parti aux élections législatives, locales du 26 août 2023 prochain. »
En rapport à leur mécontentement face au CGE, le porte-parole donne les raisons : « Au regard des délais impératifs dans ce processus électoral en cours, l’UDIS déplore que le CGE ne dispose pas, à ce jour, malheureusement d’imprimés de fiches des candidatures, de déclaration sur l’honneur, dont la distribution se fait au compte-gouttes, quand elles existent. Cela est-il fait à dessein ? Nous posons la question à haute voix. » A-t-il souligné. Tout en relevant que cette carence à elle seule, devrait entraîner un report des élections pour tenir compte, à la fois, de la nécessité d’une participation la plus large possible, et de la volonté de transparence et d’apaisement voulu par tous les acteurs politiques gabonais.
Si l’on s’en tient à ses explications, le CGE ne peut imposer un chronogramme aussi rigoureux, sans s’y être préparé conformément à la loi. Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes. « UDIS en parti légaliste, a fait constater ces manquements par un cabinet d’huissier le moment venu le peuple souverain gabonais sera au courant de toute les avancées. » A-t-il indiqué.