Transport urbain : Un traitement d’urgence s’impose à la Société Gabonaise de Transport
La situation semble bien plus préoccupante qu’elle ne paraît à la Société Gabonaise de Transport (SOGATRA). Si la restructuration est impérative et souhaitée par les 850 employés, il se pourrait également qu’une liquidation intervienne et entraîne un limogeage massif.
Les agents espèrent de tout cœur qu’une solution adéquate à leur dilemme soit trouvée. Un traitement d’urgence pourrait ainsi remettre sur les rails la Société Gabonaise de Transport (SOGATRA).
Parmi les décisions prises par les agents au terme de la rencontre tenue, le mercredi 10 novembre 2021, au hangar de leur base sise au Camp de police, il y a la poursuite des négociations auprès des plus hautes autorités pour non seulement préserver les emplois mais aussi le paiement intégral des primes et aérés de salaires. Aussi la restructuration de l’entreprise en se confirmant à ses nouvelles missions. Cela passe par le réajustement et l’uniformisation des salaires, l’ouverture de lignes à forte rentabilité, le renouvellement du parc automobile, la signature de partenariats d’assistance technique, la mise en œuvre d’un plan social, et bien d’autres.
“Le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda ne veut quand même pas voir 850 travailleurs au chômage, nous disons oui à la restructuration mais non à la dissolution ou à la mise en liquidation judiciaire” a déclaré le Porte-parole syndical de la SOGATRA, Cyrille Gaston Ndoudi Ledoumou. Avant de poursuivre : “Il était aussi question d’échanger sur la recommandation faite par la Direction générale de tenir urgemment les élections des délégués du personnel, nous ne trouvons pas l’utilité d’organiser cela pour le moment sachant que la priorité pour nous c‘est le maintien des emplois et le paiement des primes covid-19 et les aérés de salaires”.
Cette énième rencontre à également permis d’examiner les avancées depuis leur montée au créneau.
Notre rédaction s’est rapproché du président du conseil d’administration, Martin Ngoua Obame afin qu’il nous en dise un peu plus sur la situation actuelle de la SOGATRA : “La situation est telle que vous la connaissez, avec les actionnaires nous avons examiné la situation dans son entièreté, les comptes financiers et le fonctionnement actuel.”
Sur le renforcement du parc automobile à Libreville et dans d’autres grandes villes du pays, Martin Ngoua Obame laisse entendre : “qu’il y a de quoi satisfaire les usagers si l’état Gabonais sort le chéquier pour la réparation des bus actuellement sous calles.”
Nous édifiant sur la prétendue disparition des Taxis-compteurs le président du conseil d’administration affirme : “les Taxis-compteurs n’ont jamais été vendus, le conseil d’administration n’a jamais décidé d’une quelconque vente automobile. Une cinquantaine de véhicules sont disponibles uniquement pour la location, tandis qu’à la base d’Owendo se trouve plus d’une soixantaine d’autres véhicules hors service.” A-t-il indiqué.
Malgré ces difficultés que connaît la société au sein de laquelle l’État gabonais possède la plus grosse part, les travailleurs que nous avons approché ont la ferme conviction que les fonds nécessaires seront débloqués à temps afin qu’ils reprennent du service en toute sérénité.
Les 850 agents croulant pour la plupart sous les dettes, réclament exactement 7 mois d’aérés de salaires et primes covid-19 estimés à 2 milliards de FCFA environ.
