SOCIÉTÉ

Taxi Gab : Refus catégorique des clients de 100, 200 et 300 fcfa ?

Depuis l’arrivée des véhicules Taxi Gab, censés améliorer le transport public national, une situation préoccupante émerge : de nombreux conducteurs refusent systématiquement les courses de faible montant, notamment celles inférieures à 300 FCFA. Ce comportement, dénoncé par les usagers, met en lumière un problème plus profond touchant à l’éthique professionnelle et à la viabilité économique du système.

Selon certaines sources, proposer 100, 200 ou 300 FCFA à un chauffeur serait perçu comme une insulte. L’argument avancé est la qualité des véhicules et le confort offert, justifiant des tarifs plus élevés. Plutôt que d’accepter ces « jetons insignifiants », les conducteurs préfèrent rester à vide ou transporter uniquement des passagers choisis, laissant de nombreux citoyens sans solution.

Cette attitude entraîne des conséquences directes : le non-paiement des redevances journalières exigées par la Direction générale de Taxi Gab. Cette dernière menace désormais de retirer les véhicules aux conducteurs endettés depuis trois jours consécutifs. Le cercle vicieux se referme : le refus des petites courses engendre un manque à gagner, mettant en danger leur activité.

Les difficultés invoquées par certains chauffeurs pour justifier leur inaction sont le manque de repos et l’absence de jours de congé. Cependant, la rentabilité du métier réside précisément dans l’acceptation d’un volume important de propositions, y compris celles à faible prix. Gagner 20 000 FCFA en 3 à 4 heures est parfaitement envisageable en transportant un plus grand nombre de passagers, même si cela implique d’accepter des tarifs de 100, 200 ou 300 FCFA.

Au-delà des considérations financières, il est regrettable de constater une certaine désinvolture chez certains conducteurs, privilégiant les pauses prolongées dans les débits de boissons ou autres lieux de loisirs au détriment de leur travail.

Pour remédier à cette situation, une prise de conscience collective est nécessaire. La direction doit renforcer son contrôle et appliquer fermement ses sanctions. Parallèlement, il convient d’encourager une éthique professionnelle plus responsable chez les transporteurs, en mettant l’accent sur l’importance du service public et de la satisfaction de tous les usagers, peu importe le montant. Seule une approche globale et rigoureuse permettra de garantir un service de transport public efficace et accessible à tous.

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