Coopération bilatérale : Un nouveau chapitre pour les relations franco-gabonaises avec Oligui Nguema au pouvoir
La récente transition politique au Gabon ouvre un nouveau chapitre aux relations entre la France et le Gabon. L’investiture du président, Brice Clotaire Oligui Nguema, le samedi 3 mai 2025, revêt une signification symbolique importante, illustrant une volonté de renouveau dans leur partenariat bilatéral.

Le désormais ancien numéro un (1) du CTRI et Général de brigade qualifie sa prise du pouvoir par les armes en Août 2023 de « coup de la libération », son investiture se tient au stade d’Angondjé, une enceinte sportive pouvant accueillir jusqu’à 40 000 spectateurs. Nous sommes bien loin des cérémonies plus discrètes de ses prédécesseurs, Omar et Ali Bongo Ondimba. Ce choix met en avant son ambition de légitimité populaire de président élu avec 94,85 % des suffrages exprimés lors du scrutin du 12 avril écoulé.
La présence internationale est très frappante. Plusieurs chefs d’État africains et d’ailleurs ou leurs représentants sont à Libreville, dont : Bassirou Diomaye Faye (Sénégal), Denis Sassou-Nguesso (Congo), Adama Barrow (Gambie), John Dramanani Mahama (Ghana), Julius MADABIO (Sierra-Leone), Omar NGUELLEH (Djibouti), Joseph Dion Ngute PM (Cameroun), Faustin-Archange TOUADÉRA (Centrafrique) … Si Emmanuel Macron, a été l’un des premiers Chefs d’États au monde a félicité le nouveau président, il n’a hélas pas pu effectuer le déplacement, la France à pour représentant Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l’Europe, soulignant ainsi l’importance accordée à cette relation bilatérale.
Cette présence française, quoique contestée par une frange des africains, marque une volonté de maintenir et développer ses liens avec le Gabon sous la nouvelle présidence. L’estime accordée à l’élection d’Oligui Nguema par Paris contraste avec ses réactions à l’égard d’autres pouvoirs similaires sur le continent, témoignant d’une approche pragmatique et d’une volonté à préserver une relation solide. L’avenir nous dira si ce nouveau départ permettra véritablement de consolider les relations franco-gabonaises et d’entamer une nouvelle ère mutuellement bénéfique.
Pour rappel, selon plusieurs sources diplomatiques, à la suite du changement de régime au Gabon, des émissaires non officiels mais très influents, à savoir : anciens diplomates, hommes d’affaires franco-africains, consultants en géopolitique… Ont multiplié les allers-retours entre les deux États dans le but d’assurer à la France de conserver ses positions économiques et politiques, d’évaluer les intentions du nouveau pouvoir puis de jauger son degré d’ouverture.