SOCIÉTÉ

Station de pompage d’eau du PK5 : On inaugure, on promet… Mais l’eau, elle, arrive quand ?

L’inauguration dite officielle de la station de pompage d’eau du PK5, orchestrée en grande pompe par le Président Brice Clotaire Oligui Nguema ce lundi 16 juin 2025, sonne-t-elle enfin le glas des pénuries d’eau potable à Libreville ? Le discours officiel l’affirme, vantant un « tournant majeur » et une « amélioration durable » grâce à cette infrastructure longtemps attendue. Mais pour les Gabonais, las des promesses non tenues, l’enthousiasme est loin d’être général.

Certes, l’aboutissement du Programme Intégré pour l’Alimentation en Eau Potable et l’Assainissement du Grand Libreville (PIEAPAL) est louable et qu’après des « moult difficultés », la station est enfin opérationnelle. A cet effet, le Ministre de l’Accès Universel à l’Eau et à l’Énergie, Philippe Tonangoye, insiste sur sa dimension de « justice sociale » et d’ « égalité d’accès ». Des mots qui résonnent, malheureusement, de façon particulièrement creuse pour ceux subissant les coupures d’eau depuis plus d’une décennie.

L’amélioration de la distribution promise « dans quelques heures » suffira-t-elle à apaiser la méfiance ? Les communiqués triomphants ne suffisent pas à remplir les robinets. On peut légitimement se demander si les problèmes de fond, tels que le vétusté des infrastructures existantes, la maintenance déficiente et les potentiels détournements de fonds, ont réellement été adressés.

L’urgence n’est pas tant de célébrer l’inauguration, mais de s’assurer que cette station de pompage ne devienne pas un simple écran de fumée, un symbole d’espoir rapidement dilué par la dure réalité. Les Gabonais attendent, non pas des discours, mais des actes concrets. Ils attendent, tout simplement, de pouvoir ouvrir un robinet et d’y trouver de l’eau, jour après jour.

Pour l’instant, le scepticisme reste de mise. On attend de voir si cette énième promesse se transformera en un accès réel et durable à l’eau potable, ou si elle rejoindra le cimetière des ambitions déçues. L’histoire, malheureusement, penche plutôt pour la seconde option.

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