Vie Syndicale : Les organisations professionnelles des travailleurs du Gabon disent niet à la vaccination obligatoire au sein des entreprises

Au cours d’une conférence de presse tenue hier à Libreville les organisations professionnelles des travailleurs des secteurs privé et parapublic du Gabon ont manifesté leur désaccord quant à la volonté gouvernementale a obligé la vaccination au sein des entreprises.
Pendant ce face-à-face avec les représentants de la presse nationale et internationale, les groupements syndicaux des travailleurs des secteurs du privé et parapublic du Gabon ont été explicite sur les dispositions de l’article 3 du Code du travail : « Le travail est une source de valeur ; il exige que les libertés et la dignité de celui qui l’exerce soient respectées ».
Cette conférence de presse intervient quelques jours après la signature d’un accord entre la Confédération Patronale Gabonaise (CPG) et le Comité de pilotage de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus (Copil) pour permettre aux travailleurs de se faire vacciner au sein des entreprises dites privées. À cela s’ajoute la décision de la multinationale Total Gabon à faire du vaccin contre la Covid-19 le pass sur ses sites pétroliers à partir du 15 septembre prochain.
Le Secrétaire général de la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA) et membre de la coalition, Philippe Djoula, a pour sa part martelé que l’appel à la vaccination faite par le président de la CPG n’engagera que les membres de la CPG. Nullement une organisation ne peut aller au-delà de ses missions. « Je crois que son appel concerne les Directeurs généraux, les adjoints et tous ses membres. Ça ne concernera jamais les travailleurs. Nous sommes dans un Etat de droit, le vaccin ne concernera jamais les travailleurs. Nous ne sommes pas contre mais le président de la République a dit que ce vaccin n’est pas obligatoire et nous nous y tenons. »
Pour mieux se faire entendre les groupements des travailleurs envisagent de mener des actions fortes. Une mobilisation de tous dans ce sens est d’ailleurs souhaitée par le bloc syndical.
« Les travailleurs ne céderont pas. Nous mènerons toutes les actions légales nécessaires, y compris la grève générale, pour la préservation de nos droits inaliénables garanties par la Constitution », a déclaré quant à elle la porte-parole, Aude Laeticia Mapenda.