SOCIÉTÉ

Makokou : accidenté, un jeune homme décède faute de soins administrés à temps

Blessé grièvement, Abdoulaye Yala dit (Baba) décède de ses blessures suite à un accident de la circulation pour n'avoir pas été pris en charge à temps à l’hôpital régional de Makokou où il a été conduit dans un premier temps, avant d’être réorienté plu tard vers le centre de santé régional d'Oyem, mieux équipés, mais qu’il faut hélas parcourir 9 h de temps.

Abdoulaye Yaya, la vingtaine révolue, réside depuis belle lurette dans la ville de Makokou. Dans un état de santé critique suite à un accident de la route, il trouve la mort après avoir parcouru 9 h de temps les quelques kilomètres séparant Makokou et Oyem.

Selon les explications de la maman du jeune homme décédé : « Par manque de chirurgien, de radiographie et d’autres moyens médicaux indispensables à la prise en charge correcte des accidentés graves à l’hôpital régional de Makokou, il a été évacué à Oyem plus de 16 heures après l’accident. Il faisait une hémorragie interne très sévère. » A-t-elle confié. Précisant que, « le temps d’arriver à Oyem il s’était beaucoup affaibli. Nous sommes partis de Makokou à 11 h 30 pour arriver à Oyem à 20 h. C’est le lendemain de 13 h à 17 h qu’ils ont sorti le corps sans vie de mon fils. » A-t-elle martelé.

Aussi, elle a fait savoir qu’à leur arrivée, l’anesthésiste leur a dit à l’accueil qu’il y avait grève et que pour intervenir en faveur de son fils, il fallait donner l’argent. Ce qui a été fait, ce n’est qu’à ce moment précis qu’a débuté l’opération. « Finalement, il est décédé à l’hôpital d’Oyem au cours de l’intervention chirurgicale d’une laparotomie. »

Pour cette maman si cruellement éprouvée, l’absence de personnel qualifié et des moyens adéquats coûtent chaque année des vies humaines chez eux. La mort de son fils et celle de nombreux autres doivent servir de leçon pour que cesse la prise à la légère la vie des Ogivins.

Soulignons que l’hôpital régional de Makokou pourtant réfectionné récemment, plusieurs services sont toujours inactifs ou inexistants. À cela, s’ajoutent les lacunes du personnel a 70% vieillissant et non recyclé, se traduisant par la corruption et la piètre qualité des soins administrés aux patients.

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