POLITIQUE

2e siège du département de Tsamba-Magotsi : où va réellement le fonds de développement local, interroge le gouvernement l’honorable David Labaye ?

Interpellation du ministre d’État, ministre en charge de l’intérieur, Noël Lambert Matha et son collègue le ministre en charge des eaux et forêts, de la mer, de l’environnement, chargé du plan climat et du plan d’affectation des terres, Lee White, devant ses collègues à l’hémicycle du Palais Léon MBA le mardi 28 juin dernier par le Député David Labaye du Rassemblement Pour la Patrie (RPM) au 2e siège de Tsamba-Magotsi, concernant le fonds de développement local (FDL) perçu par plus d’un comme étant une vue de l’esprit.

Les populations dans l’arrière-pays, particulièrement celles du deuxième siège du département de Tsamba-Magotsi dans la province de la Ngounié s’interrogent, à qui profite réellement  le fonds de développement local (FDL) au regard du très faible niveau de réalisation d’infrastructures et autres projets à caractère social ? Cette question valant son pesant d’or a été réitérée récemment devant les membres du gouvernement à l’hémicycle du Palais Léon MBA par leur représentant David Labaye en quatre volets ; 1 – L’efficacité des missions d’inspection pour la vérification des projets réalisés in-situ? 2 – Les montants du FDL de 2018 à 2022, au niveau national et particulièrement dans le 2e siège de Tsamba-Magotsi ? 3 – Quid du bilan global des projets réalisés par ledit fond pendant la même période ? Enfin, 4 – Pourquoi cet arrêté exclu les élus nationaux du CGSP alors que ces derniers devraient renforcer avec pertinence le choix des projets et l’orientation dans la prise des décisions car ces élus nationaux font partie des assemblées représentatives évoquées à l’article 251 du code forestier ?

Mais c’est sans connaître la roublardise verbale des ministres susmentionnés, des propos se traduisant par, “sa mise en œuvre est en cours d’exécution pour qu’il se traduise en acte et profite bel et bien aux populations dans l’arrière-pays, nonobstant les manquements observés à quelques niveaux que ce soit.

Des éléments de réponse peu satisfaisants pour le représentant des populations du deuxième siège de Tsamba-Magotsi vraisemblablement resté sur sa faim.

Pour rappel, conformément à la loi n°016/2001 du 31 décembre 2001 portant code forestier en République Gabonaise, relativement à la responsabilité sociétale des titulaires des concessions forestières, l’article 251 stipule que “pour promouvoir l’aspect social de gestion durable des forêts, il est mis en place une contribution notamment financière alimentée par les titulaires des concessions forestières pour soutenir les actions de développement d’intérêt collectif initiés par les communautés concernées. La nature et le niveau de cette contribution sont définis par le cahier de charges contractuelles lié à chaque concession.

La gestion est laissée à l’appréciation des communautés, pourtant, l’arrêté 105/MFEPRN/SG/DGF/DDF/SACF fixant le cahier de charges contractuelles, prévu à l’article 251 de la loi suscité, accorde une voix prépondérante à l’administration territoriale locale (gouverneur et préfet) ainsi qu’au chef cantonnement des eaux et forêts dans le comité de gestion et de suivi des projets (CGS) du FDL conformément aux dispositions des articles 17 et 18 dudit arrêté.

La tâche s’annonce donc rude pour l’honorable David Labaye qui n’a d’autres choix que de rapporter ces explications saugrenues lors du compte-rendu parlementaire afin d’édifier celles et ceux n’ayant toujours pas une idée précise sur la question.

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