Les Déclarations Triomphalistes d’Onanga Y’obegue : Une Agitation Dangereuse pour le PDG et le Gabon
La récente décision de justice favorable à Ali Akbar Onanga Y’obegue, le reconnaissant comme Secrétaire Général, a déclenché une vague de réactions qui, loin d’apaiser les tensions, contribuent à exacerber la crise interne du parti. Sa dernière communication est interprétée comme une démonstration de force excessive et une volonté d’asseoir une autorité contestée par un ton triomphaliste ignorant les fractures profondes minant leur formation politique.

Alors qu’il se réjouit d’une victoire judiciaire, l’ancien élu à l’Assemblée Nationale semble indifférent aux risques que son attitude pose pour l’unité, voire pour la stabilité. Sa rhétorique, ponctuée d’accusations d’ « usurpation » et de dénonciations d’ « imposteurs », est incendiaire et risque de fermer définitivement les portes du dialogue, pourtant crucial, avec l’autre faction.
L’affirmation selon laquelle il est « le seul habilité » à valider les candidatures aux prochaines échéances électorales est particulièrement préoccupante. En s’arrogeant un pouvoir exclusif en matière électorale, il ne fait qu’attiser la méfiance et suspicion. Une telle centralisation du pouvoir risque d’engendrer des frustrations, des exclusions et des contestations, compromettant ainsi la crédibilité et la légitimité des candidats.
Si l’appel au dialogue qu’il lance peut sembler de prime abord constructif, il est perçu comme hypocrite compte tenu du ton condescendant et de la volonté manifeste de dominer le processus. Tendre la main en dénigrant et en discréditant ses interlocuteurs n’est pas une invitation au dialogue, mais une tentative de soumission.
L’invocation répétée de l’héritage d’Omar Bongo Ondimba et des valeurs fondatrices du PDG : Dialogue, Tolérance, Paix, sonne creuse et ironique au regard de ses actions et déclarations. Il est difficile de prendre au sérieux un appel à la tolérance et à la paix lorsqu’il est accompagné d’accusations de « cabale » et d’insinuations sur des « complices tapis dans les arcanes du pouvoir ».
Au lieu d’assumer le rôle de rassembleur et de pacificateur que la situation exige, Ali Akbar Onanga Y’obegue semble opter pour une stratégie de confrontation et d’intimidation. Cette agitation persistante n’augure rien de bon pour l’avenir et constitue une source d’inquiétude pour ceux aspirant à une stabilité politique et à une gouvernance inclusive.
La victoire juridique ne doit pas être une raison pour attiser les flammes de la discorde, mais plutôt une opportunité de construire un avenir commun dans le respect et la compréhension mutuelle. Hélas, le comportement du leader suggère le contraire. Le pays mérite mieux que cela.