Immobilier : logement social à 150.000FCFA/MOIS, toujours trop élevé dénonce Wissy-Eric Boumi
D’après ce citoyen gabonais vivant aux Etats Unis, la SNI ne peut pas trouver la solution du logement toute seule.

Wissy-Eric Boumi introduit son propos par une sagesse africaine, laquelle dit souvent que « L’araignée tisse sa toile avec patience ». Ce dernier estimant que cette patience est une vertu qui semble faire défaut dans la récente décision de la Société Nationale Immobilière (SNI) de fixer la limite mensuelle pour l’acquisition d’une maison à 150.000 FCFA, un seuil certes réduit, mais qui demeure inaccessible pour le Gabonais moyen, dont le salaire minimal est précisément de ce montant. « Il est évident que ce chiffre, bien qu’abaissé, ne fait que marginaliser davantage ceux que la Société Nationale de Logement Social (SNLS), absorbée par la SNI, visait à soutenir : les citoyens économiquement vulnérables. »
Il balance en suite un autre proverbe, « Seul, on va plus vite, ensemble, on va plus loin ». Selon lui, la SNI aurait gagné à adopter cet adage en convoquant un conseil diversifié de partenaires et institutions pour une concertation commune sur cette décision cruciale. Car, n’est-il pas dit dans la Bible, « Deux valent mieux qu’un, car ils retirent un bon salaire de leur travail » (Ecclésiaste 4:9) ? De même, le Coran nous enseigne que « Dieu ne changera pas la condition d’un peuple jusqu’à ce qu’ils changent ce qui est en eux-mêmes » (Sourate 13:11). Ces enseignements soulignent l’importance de l’effort collectif et de l’auto réflexion pour tout changement significatif.
« Dans le contexte actuel, où un loyer dépasse souvent le tiers du salaire minimal, et où le remboursement d’une maison nécessite une extension à un minimum de 25 ans, il est impératif de réfléchir aux moyens d’alléger le fardeau financier des ménages. La SNI, en collaboration avec des institutions telles que les banques, les services fiscaux, les douanes, le secteur minier et les importateurs de matériaux de construction, devrait s’efforcer de réduire les coûts pour rendre le logement accessible à tous. » Propose-t-il.
Plus loin, Wissy-Eric Boumi affirme que dans les enseignements bouddhistes, on retrouve la notion que « Le bonheur ne dépend pas de ce que vous avez ou qui vous êtes, il repose entièrement sur ce que vous pensez » (Dhammapada). Cela suggère que les administrations publiques doivent adopter une mentalité de service envers les citoyens, en travaillant de concert pour améliorer la vie des Gabonais.
« Il ne s’agit pas de stopper les projets immobiliers mais de les structurer en réponse à nos urgences sociales, puis de les réguler efficacement. Nous avons beaucoup à faire et surtout beaucoup à enseigner à nos décideurs : l’importance capitale de TRAVAILLER EN GROUPE, pour le bien de tous les Gabonais. » A-t-il précisé.
Avant de conclure : « Que les décideurs se souviennent de l’injonction biblique : « Apprends à faire le bien, recherche la justice, corrige l’oppresseur ; fais droit à l’orphelin, défend la veuve » (Ésaïe 1:17). La politique du logement ne saurait être efficace autrement. »