Le Gabon serre la vis aux partis politiques : une vague d’épurations en vue
La nouvelle loi n°016/2025, fraîchement promulguée au Gabon, marque un tournant radical pour le paysage politique. Elle met fin à l’ère des partis « gazelles » sans réelle assise populaire. Les quelque cent partis actuellement reconnus devront se conformer à des exigences strictes sous peine de disparition.

Pendant 12 mois (+ 2 mois de grâce), ils devront impérativement justifier d’une base militante d’au moins 10 000 membres identifiés dans tout le pays, d’une structure administrative solide (siège, compte bancaire, comptabilité) et d’une capacité à présenter des candidats aux élections.
Cette loi, initiative du président Brice Clotaire Oligui Nguema, vise à assainir une scène politique encombrée de formations inactives et opportunistes. Elle privilégie les partis ancrés dans la population et capables de jouer un rôle démocratique concret.
Plusieurs partis sont menacés : ceux ne répondant pas aux critères seront interdits d’activité et, à terme, dissous. Un grand remaniement politique est donc attendu, avec des fusions, des disparitions et des adaptations forcées. La volonté du gouvernement est claire : écarter les structures existantes uniquement dans le but d’obtenir des postes ou de l’argent de l’État.
Par S.E MISSEVOU