SOCIÉTÉ

Le Gabon à la croisée des chemins : l’incivisme des populations met sans cesse en péril des vies et les infrastructures ferroviaires

Lors d’une récente inspection, le Ministre d’État des Transports, Ulrich MANFOUMBI MANFOUMBI, a été confronté à une réalité alarmante qui témoigne d’un flagrant manque de civisme au sein de certaines communautés : l’occupation illégale et l’urbanisation anarchique des zones jouxtant les voies ferrées de la SETRAG. Cette irresponsabilité collective, qui se manifeste par une ignorance délibérée des règles de sécurité élémentaires, met en danger non seulement la vie des personnes impliquées, mais aussi l’intégrité même du réseau ferroviaire.

Au PK8, le Ministre a pu constater l’ampleur du problème : des habitations, des commerces en tout genre, notamment des bars, construits illégalement à quelques mètres des rails, défiant ouvertement la loi qui impose une distance de sécurité de 15 mètres. Ce mépris total des réglementations, motivé par un individualisme égoïste, transforme le passage des trains en une roulette russe pour ceux choisissant de vivre dangereusement.

Face à cette situation inacceptable, le Ministre d’État a fermement dénoncé l’incivisme généralisé et ordonné la destruction immédiate de toutes les constructions illégales. « Il est impératif d’agir pour assurer la vie des individus », a-t-il déclaré, soulignant la responsabilité partagée des autorités locales, des forces de l’ordre et des exploitants ferroviaires. Cependant, il est crucial de reconnaître que la responsabilité première incombe à ceux choisissant de s’installer illégalement, mettant en danger leur vie et celle des autres.

Ce cas n’est que la partie émergée d’un iceberg d’incivisme endémique, se propageant le long des infrastructures ferroviaires du pays. Cette urbanisation sauvage, souvent tolérée par laxisme ou par complicité, représente un défi majeur pour la sécurité et le développement du pays.

Il est impératif que le gouvernement renforce son action pour faire respecter la loi et mettre fin à cette culture de l’impunité. Mais avant tout, il est essentiel que les populations prennent conscience de leur responsabilité individuelle et collective. La sécurité n’est pas seulement l’affaire de l’État, elle est l’affaire de tous.

L’idéal serait que les Gabonais fassent preuve d’un peu plus de civisme et de respect des règles, au risque de compromettre les efforts de modernisation et mettent en péril des vies. La complaisance n’est plus une option, seule une action vigoureuse et une prise de conscience collective pourront inverser cette dangereuse tendance.

Par Samuel Evan’s MISSEVOU

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