La Présidence réaffirme sa fermeté avant le procès Bongo
Après une période de silence médiatique, Théophane Nzame-Nze Biyoghe, porte-parole de la Présidence de la République, a repris ses échanges avec la presse, le vendredi 7 novembre 2025. Cette rencontre a servi à faire le point sur l'agenda présidentiel et à apporter des éclaircissements sur des dossiers majeurs, notamment l'affaire impliquant Sylvia Bongo et Noureddin Bongo Valentin.
À seulement trois jours de l’ouverture du procès, le porte-parole a abordé avec fermeté la récente circulation de vidéos attribuées à Noureddin Bongo Valentin. Il a qualifié cette diffusion de « tentative de déstabilisation et de communication d’influence ».
Répondant aux actions et commentaires des avocats de la défense, Théophane Nzame-Nze Biyoghe a martelé que la procédure judiciaire suivra son cours, quelle que soit la pression médiatique.
“Quel que soit le nombre de vidéos, le procès va s’ouvrir le 10 novembre prochain,” a-t-il déclaré, ajoutant que « c’est le Code pénal gabonais qui décidera ». Il a par ailleurs rappelé la souveraineté de la justice gabonaise en insistant : « Nous ne sommes pas en France ici », écartant toute tentative d’importer des standards juridiques étrangers. La justice gabonaise s’appliquera, et les accusés seront jugés.
Le porte-parole est également revenu sur l’enregistrement des vidéos, signalant que les agents judiciaires qui y apparaissent, enregistrés « sans leur consentement », pourraient exercer leur droit de porter plainte pour atteinte à leur image.
Il a ironisé sur les talents de « producteur » du fils de l’ancien président, percevant ces publications comme une manœuvre d’influence médiatique :“Il a désormais tout le loisir de nous faire étalage de ses talents de producteur, réalisateur de séries à sensation.”
La Présidence a réaffirmé sa confiance dans l’institution judiciaire, assurant qu’elle agira « avec la froideur et la sérénité qui caractérisent le fonctionnement de l’État ». Le pouvoir exécutif se positionne en retrait, laissant le dossier à l’appréciation des magistrats.
Pour le porte-parole, ce procès symbolise bien plus qu’une simple affaire pénale. Il marque une étape cruciale vers la fin de l’impunité d’un clan qui a été au pouvoir pendant plus de cinq décennies. Il a conclu en soulignant la forte attente de l’opinion publique : « Les Gabonais, dans leur écrasante majorité, tiennent à ce que les Bongo-Valentin soient jugés », faisant de ce procès un « moment de vérité » pour la justice.
Pour rappel, Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddin Bongo Valentin sont poursuivis pour des chefs d’accusation graves, notamment détournement de fonds publics, blanchiment d’argent et association de malfaiteurs. Ils dénoncent un « acharnement politique ».




