POLITIQUE

La fusion entre les SDG et le PDG tourne au vinaigre : Juste Louango Bouyomeka et les siens annulent l’accord !

La débâcle du Parti démocratique gabonais (PDG) d'Ali Bongo continue de faire des vagues parmi ses anciens alliés. Alors que les Sociaux-démocrates gabonais (SDG) de Juste Louango Bouyomeka avaient fusionné avec l'ancien parti présidentiel en juin 2021, ils ont finalement décidé de faire machine arrière.

Après avoir constaté plusieurs irrégularités, les Sociaux Democrates Gabonais (SDG) ont obtenu l’annulation de leur fusion avec le PDG, comme l’a annoncé le porte-parole de la formation lors d’une conférence de presse tenue ce jour à Libreville. Cette décision pourrait inspirer d’autres partis politiques qui ont été absorbés de manière coercitive par le PDG d’Ali Bongo.

Les SDG, malgré leur volonté affichée de fusionner avec le parti au pouvoir, ont découvert de nombreuses failles dans le processus, et ont ainsi pu retrouver leur indépendance suite à la chute du régime d’Ali Bongo, ce qui aurait signifié leur fin politique au sein de l’ancienne majorité présidentielle.

Après avoir saisi le ministère de l’Intérieur pour dénoncer le non-respect du processus de fusion par le PDG, les SDG ont réussi à récupérer leur statut de parti distinct. Parmi les irrégularités relevées figuraient l’absence de validation formelle lors d’un congrès du PDG, comme le prévoit la loi, et le défaut de notification de la fusion aux SDG. Ces manquements ont permis au parti absorbé de retrouver sa liberté.

« Le ministère de l’Intérieur a reconnu la légitimité des Sociaux-démocrates gabonais et leur a délivré un récépissé daté du 5 décembre 2023, actant la réhabilitation du SDG« , a déclaré le secrétaire national chargé de la communication et porte-parole du parti, Thierry Makando, lors de la conférence de presse.

Cette réhabilitation marque le retour à la vie politique des membres des SDG, qui avaient été mis de côté après la perte du pouvoir d’Ali Bongo.

Avec cette scission officielle, le parti de Juste Louango Bouyomeka peut reprendre ses activités en toute liberté. Il est fort probable qu’il rejoindra le CTRI et le nouveau dirigeant du pays, le général Brice Clotaire Oligui Nguema.

Ce changement de cap est assez surprenant d’autant plus qu’ils étaient autrefois de fervents partisans d’Ali Bongo et de sa vision pour le pays. Il semble que le coup d’État du 30 août dernier ait changé la donne en matière d’engagements politiques, de revirements et de transhumance politique, des phénomènes caractéristiques de la politique gabonaise.

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