Les leaders d'opinion à l'ère de la transition
Plusieurs leaders d’opinion dont certains ont été laissés sur le bord du chemin ont été contactés par notre rédaction afin d’échanger sur différents aspects de la transition en cours et sa gestion plus de deux mois après la prise du pouvoir par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), conduit par le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Parmi eux, le député du Parti Démocratique Gabonais, François MADOUNGOU MOUKAMBALA, (mandature 2018-2023).

1) La Une Media Gabon : en tant que personnalité du 1er siège du département de l’Ogooué et des lacs et ancien député du PDG, l’on aimerait bien savoir comment vous avez perçu l’arrivée du CTRI à la tête du pays ?
Honorable François MADOUNGOU MOUKAMBALA : je tiens tout d’abord à vous remercier pour l’intérêt que vous portez à ma personne. En effet, je suis le député du 1er siège du département de l’Ogooué et des lacs dans la province du Moyen-Ogooué. Ma réponse n’ira pas dans le sens du discrédit de l’actuel pouvoir, loin de là. C’est une action qui a été favorablement accueillie par la population gabonaise parce que sortant d’une gestion d’un pouvoir vieux de plus de 50 ans, nous avons toujours jugé le maçon au pied du mur alors ce qu’il y a lieu de faire, c’est de les laisser travailler. Nous n’en sommes qu’à deux mois.
2) La Une Media Gabon : Le CTRI aujourd’hui au pouvoir, quelle analyse faîtes vous de la reconstruction des institutions faîtes à ce jour ?
Honorable François Madoungou Moukambala : pour ma part, je dirai qu’ils ont commencé le travail, alors nous les jugerons le moment venu. Même si nous déplorons qu’ils aient choisi à leur côté les mêmes têtes de l’Ancien Régime, ça fait mal à plusieurs de nos concitoyens.
3)La Une Media Gabon : comment avez-vous apprécié le fait que vous ne soyez pas désigné parmi les parlementaires de la transition ?
Honorable François Madoungou Moukambala : je dirai que je prends mon mal en patience, car comme bon nombre de Gabonais j’aimerais bien voir ce qu’ils nous apporterons de nouveau, c’est ce que nous attendons.
4) La Une Media Gabon : selon vous, quelle serait la durée idéale de la transition ?
Honorable François Madoungou Moukambala : c’est quand même la première fois que nous vivons une telle situation dans notre pays, un coup d’État n’a jamais été perpétré au Gabon. Deux ans de transition me paraissent quand même lourds, les militaires sont là pour une mission donc logiquement ça ne devrait pas excéder un (1) an.
5) La Une Media Gabon : Vous PDGISTES, les populations vous accusent d’être les principaux responsables de la destruction du Gabon. Que répondez-vous ?
Honorable François Madoungou Moukambala : ce n’est pas faux, pendant plus de 50 ans c’était le PDG au pouvoir. Qui est-ce qui dira le contraire, nous sommes attaqués de part et d’autre et ça se comprend.
6) La Une Media Gabon : comptez-vous encore une fois prendre part aux échéances électorales à venir, si oui sous quelle bannière politique ?
Honorable François Madoungou Moukambala : je n’ai pas démissionné du PDG, je suis revenu au PDG sous la bannière du PDG. Le président, Ali Bongo Ondimba nous avaient ténu en ce temps un discours valable donc j’y suis et j’y reste. Vous comprenez que je suis un militant tenu d’être discipliné, donc si le PDG continue d’exister comme Parti politique et que je suis désigné comme candidat vous me verrez sur le terrain.
7) La Une Media Gabon : notre entretien tire à son terme, votre conclusion ?
Honorable François Madoungou Moukambala : je tiens à vous remercier pour l’intérêt que vous portez à ma modeste personne, autrement dit c’est ce genre d’initiative que nous acteurs politiques avons besoin. Bien à vous La Une Media Gabon.