Éducation : les enseignants grévistes rigolent aux nez de Patrick Mouguiama-Daouda et Théodore Koumba
Les enseignants grévistes du SENA et de la CONASYSED réagissent suite à la déclaration du ministre en charge de l’éducation nationale Patrick Daouda Mouguiama lue le lundi 6 décembre 2021 par son conseiller technique sur le plateau de Gabon Télévision.

Réponse du berger à la bergère. C’est en réaction à la communication du ministre en charge de l’éducation nationale, Patrick Daouda Mouguiama que les enseignants grévistes ce sont prononcés à leur tour le mardi 7 décembre 2021 pour le compte de la coalition syndicale SENA-CONASYSED lors d’un point de presse ténu dans les locaux du SENA sis à la Peyrie dans la commune de Libreville au Gabon.
Malgré les menaces de suspension de salaires et de radiation les enseignants grévistes n’entendent pas mettre un terme à leur grève entamée depuis le mois d’octobre dernier. Mieux ils répondront désormais aux menaces du ministre et ses affidés par des menaces.
Les grévistes déplorent notamment la non-objectivité du ministre Patrick Daouda Mouguiama, convaincu que cette grève à une orientation politique alors qu’il n’en est rien : “cette allégation sans fondement est un aveu d’incapacité du gouvernement à trouver des solutions aux revendications légitimes posées par leur groupement syndical.” Estimant que ce disque qui leur a toujours été servi à pareil moment est déjà rayé.
D’après les enseignants la déclaration du conseiller technique du ministre de l’Éducation nationale lundi dernier vient confirmer les sceptiques puisqu’il avoue finalement de l’effectivité de la grève circonscrite dans un premier temps dans le grand Libreville, puis généralisée à l’intérieur du pays.
Selon leurs explications cette grève a été lancée conformément aux dispositions de la loi n°18/92 du 18 mai 1993 fixant les conditions de constitution et le fonctionnement des organisations syndicales des agents de l’état en son article 20, et que toutes les démarches ont été respectées pour son effectivité donc pas du tout illégale. Elle fait suite à l’ignorance du gouvernement face aux six points de revendications prioritaires retenus par la coalition. À savoir : la signature de l’arrêté organisant les concours internes d’entrée à l’’ENI et à l’ENS;
la décision ministérielle créant la commission de l’examen des dossiers des enseignants en activité dans le cadre du recrutement direct, initiée par la tutelle;
l’audience avec le Premier ministre;
la mise en place d’un guichet spécial chargé de l’accélération du traitement des situations administratives des agents du secteur éducation, au regard de leur nombre;
Le renforcement du dispositif sanitaire dans les établissements pour mieux lutter contre la covid-19;
Les nominations des autres personnels notamment les responsables administratifs y compris le décret du Président de la République pris en conseil des ministres conformément aux textes en vigueur y relatifs.
Sur la question de la rétention des bons de caisse ou de l’éventuelle coupure de salaires, ces derniers affirment à travers leur porte-parole Fridolin Mve Messa que le gouvernement est en totale violation des dispositions des articles 71 de la loi 1/2005 du 4 février 2005 qui n’a absolument rien à y voir avec leur cas.
Sachant que la situation n’est pas prête à s’améliorer, les syndicalistes promettent de traduire en justice le tandem Patrick Mouguiama-Daouda et Théodore Koumba pour leur rôle juger sadique dans cette affaire où les grands perdants seront une fois de plus les élèves issus des familles aux revenus modestes.