Décentralisation : 13 communes et 10 départements autorisés à gérer leurs propres finances
Le Gabon franchit une étape majeure dans sa décentralisation. Le projet de loi ratifiant l’ordonnance n°006/PR/2025, transférant compétences et moyens de l’État aux collectivités locales, a été présenté récemment au Sénat par le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault.

Ce texte, entré en vigueur le 27 janvier 2025, concerne initialement 13 communes (Libreville, Owendo, Akanda, Franceville, Moanda, Lambaréné, Mouila, Tchibanga, Makokou, Koulamoutou, Lastoursville, Port-Gentil et Oyem) et 10 départements (Komo-Mondah, Mpassa, Ogooué et Lac, Ndouya-Onoyé, Mougoutsi, Ivindo, Lolo-Bouénguidi, Mulundu, Bendjé et Woleu).
Le ministre Immongault a souligné que ce projet concrétise la volonté présidentielle, tout en mettant l’accent sur la nécessité d’un encadrement rigoureux pour éviter toute dérive. La réforme s’articule autour d’une programmation progressive et contrôlée des transferts, incluant des dispositifs d’évaluation réguliers pour garantir l’efficacité et adapter le processus si besoin.
Un cadre légal solide vise à prévenir l’improvisation et à assurer que les collectivités disposent des moyens nécessaires à leurs nouvelles responsabilités. Cette audition sénatoriale marque un tournant dans la gouvernance gabonaise.
L’objectif est de confier un rôle central aux acteurs locaux dans le développement du pays, en leur offrant une autonomie accrue sur les plans administratif et financier. Le défi pour les communes et départements sélectionnés est désormais de se préparer à assumer pleinement cette nouvelle autonomie.