POLITIQUE

Crise au PDG : les militants prêts à faire sécession au cas où Ali Bongo et Ali Akbar sont reconnus seuls Patrons

Le Parti Démocratique Gabonais (PDG), ancienne formation politique au pouvoir, traverse une période d'incertitude et de turbulences. L'affaire l'agitant, actuellement pendante devant la Cour Constitutionnelle, suscite désormais des menaces d’abandon de certains militants. Ces derniers mettant en garde contre un scénario précis.

Le cœur de la controverse réside dans la succession du Secrétaire Général. Les militants, impatients d’être fixés sur le sort du parti ont clairement exprimé à notre rédaction leur position : ils conditionnent leur maintien au sein du PDG à l’issue du procès. La menace est claire : ils quitteront le parti si Ali Akbar Onanga Y’Obegue est reconnu comme Secrétaire Général et Ali Bongo comme Distingué Camarade Président. Cette position témoigne d’une exaspération profonde et d’une défiance envers ces deux personnalités, accusées d’avoir, selon eux, contribué à la dégradation du tissu social au cours des 14 dernières années.

La source du conflit réside dans une lutte d’influence et une bataille pour le contrôle du parti. Ali Akbar Onanga Y’Obegue revendique ardemment le poste de Secrétaire Général, arguant de sa nomination par Ali Bongo. Il a récemment salué une décision qu’il estime valider son autorité, affirmant avec conviction que « la justice a parlé, le droit triomphe de l’usurpation » et que « la justice a tranché » en sa faveur.

Cependant, la situation est loin d’être tranchée. Le camp d’Angélique Ngoma, toujours présent au siège à Louis, conteste cette interprétation. Ils rappellent que le tribunal, lors de sa décision du 25 juillet 2025, a en réalité transmis le dossier à la Cour Constitutionnelle en soulevant une exception d’inconstitutionnalité. « Autrement dit, la justice n’a pas encore rendu son verdict définitif. La Cour Constitutionnelle est donc la seule instance habilitée à trancher le litige et à apporter une clarification sur la légitimité des prétendants.

L’attente du verdict est donc capitale. Elle déterminera non seulement l’avenir du poste de Secrétaire Général, mais également la stabilité et la cohésion. L’ampleur des menaces de défection suggère que cette décision pourrait avoir des conséquences significatives.

Le parti est pris dans un étau : d’un côté, l’urgence de gérer la crise interne, de l’autre, la nécessité d’attendre le verdict de la Cour, seul garant d’une décision légale et apte peut-être à ramener la sérénité, ou à le précipiter vers une nouvelle phase de son histoire. La situation exige du pragmatisme et une gestion habile pour éviter une implosion pouvant fragiliser davantage le paysage politique gabonais.

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