Coup de filet héroïque : 29 gibiers destinés au marché noir saisis à Pongara
La lutte contre le braconnage s’intensifie au Gabon. Les équipes du Parc National de Pongara, sous la houlette énergique de son Conservateur Directeur, le Commandant Stéphane Louembet, ont effectué une interception cruciale, le lundi 25 août 2025, déjouant une opération de braconnage d’ampleur dans la zone tampon du Parc.

Grâce à leur vigilance, pas moins de 29 animaux sauvages ont été arrachés aux braconniers. Le butin de cette saisie macabre incluait :
17 Atherures africains (porcs-épics, Atherurus africanus) ;
4 Céphalophes à ventre blanc (Cephalophus leucogaster) ;
8 Crocodiles nains (Osteolaemus tetraspis).
Ces prises ne sont pas de simples « défauts de quantité », mais des violations flagrantes de la législation gabonaise sur la chasse. La Loi n°016/01 du 31 décembre 2001 portant Code forestier est explicite :
La capture de 17 porcs-épics, par exemple, illustre un « défaut de quantité », sanctionnant le non-respect des quotas de chasse autorisés.
Les 8 crocodiles nains proviennent d’une espèce partiellement protégée (Osteolaemus tetraspis). Leur chasse est strictement encadrée et soumise à une autorisation spéciale, souvent non obtenue par les braconniers.
Plus alarmant encore, l’utilisation de pièges métalliques à câbles, formellement interdite par l’article 215 du Code forestier, a été constatée. Ces dispositifs sont non seulement cruels pour les animaux, mais aussi non sélectifs et destructeurs pour la biodiversité, équivalant purement et simplement à du braconnage.
Ces actes illicites exposent leurs auteurs à de lourdes sanctions pénales. L’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) saisit cette occasion pour réaffirmer que la préservation de la faune est une mission commune. Chaque espèce, du humble cypion au majestueux éléphant, joue un rôle irremplaçable dans l’équilibre des écosystèmes.
Le respect des lois n’est pas une option, mais une nécessité pour garantir que le riche patrimoine naturel du Gabon continue d’émerveiller les générations futures. Les équipes en charge de la protection de la faune restent mobilisées pour faire face à cette menace constante.




