Composition du gouvernement de Transition : les gabonais désapprouvent le choix de certains ministres proposés par Raymond Ndong Sima
Depuis l’annonce de la constitution du nouveau gouvernement par le Premier ministre du Comité de la Transition pour la Restauration des Institutions, Raymond Ndong Sima, nombreux sont les gabonais à avoir désapprouvé la présence des noms de certaines personnalités sur la liste des membres du gouvernement de Transition. Un choix impopulaire à même de ternir l’image du président de la transition, Chef de l'État, général de brigade BRIGADE BRICE CLOTAIRE OLIGUI NGUEMA, quoique tancé pour son héroïsme en boutant loin des gabonais le régime Bongo-PDG.

Souvenons-nous que le peuple tout entier a salué comme un seul homme le Coup d’État militaires du 30 Août dernier, un acte salvateur estime-t-il attendu depuis plusieurs décennies.
Des gabonais certes encore dans l’euphorie après leur libération, souhaitent dorénavant être entendus à chaque fois qu’ils remettent en cause une mesure ou une décision prise au sommet de l’État.
C’est un sentiment de déception qui vient de s’emparer à l’ensemble de la société en nommant au sein du gouvernement de transition certaines figures au comportement douteux, en clair, des personnalités jugées dans l’incapacité de faire mieux que par le passé car réputées pour leur incompétence légendaire.
Un gouvernement au sein duquel existe des personnes impliquées dans différentes affaires troubles, telles : mœurs, pédophilie, assassinat. Etc. En dépit de la condamnation du Président du Comité de la Transition Brice Clotaire Oligui du fait que l’Ancien Régime était constitué d’un conglomérat de « COQUINS ET DE COPAINS ».
D’après les populations, où se situe la différence du nouveau gouvernement et l’ancien sachant qu’il comporte en son sein des personnalités politiques ayant appartenu au régime déchu et dont la majorité est issue du Parti Démocratique Gabonais (PDG) ? À l’exemple : CAMÉLIA NTOUTOUME, Ministre d’Ali Bongo, Membre du Comité Permanent (PDG) ;
RAPHAËL NGAZOUZET, Ministre d’Ali Bongo, Membre du Bureau Politique (PDG) ;
JEANNOT CALIMA, Secrétaire général au ministère de l’énergie d’Ali Bongo, Membre du Secrétariat exécutif (PDG) ;
JONATHAN IGNOUMBA, Haut Commissaires de la République, Haut cadre (PDG) ;
HERMANN IMMONGAULT, Ministre d’Ali Bongo, Membre du Bureau Politique (PDG) ;
MARCEL ABEKE, Haut commissaire de la république, Haut cadre (PDG) ;
NZIENGUI NZOUNDOU : Secrétaire de Cabinet d’Ali Bongo et coordinateur général de la campagne d’Ali bongo, Membre du Bureau Politique (PDG) ;
FRANÇOISE MAKAYA, Haut cadre (PDG)…
À ceux-là s’ajoutent les plus contestés à savoir : Gervais Patrick Opiangha et Laurence Ndong. L’un pour sa moralité sans foi ni loi, l’autre pour ses origines mi-figue mi-raisin en violation de l’article 44 du chapitre lll de la charte des valeurs de la Transition.
Autant de ministres contestés donnant lieu à un sentiment d’amertume et conforte la thèse selon laquelle, il sera difficile mais pas impossible pour le CTRI d’appliquer ses propres dispositions au sortir d’un système vieux de 56 ans.
À Brice Oligui Nguema d’écouter les griefs du peuple souverain auprès duquel il tire sa légitimité aux yeux du monde, au risque d’effrité sa popularité pour l’heure intacte.