SOCIÉTÉ

Session Criminelle Spécialisée / première journée d’audience : Renaud Allogho Akoué risque gros pour ses œuvres de bienfaisance et sa somptueuse Villa construite à Okala

L'ancien Directeur Général de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie et de Garentie Sociale (CNAMGS) a été auditionné le mercredi 3 août 2022 au tribunal de première instance de Libreville dans le cadre de la Session Criminelle Spécialisée, en sa première journée d’audience consacrée à l’étude de la personnalité de l’accusé.

L’ex DG de la CNAMGS est accusé de détournements de fonds publics, concussion, blanchiment des capitaux. (articles 127, 141, 378 Code pénal gabonais).

Renaud Allogho Akoué s’est exprimé à la barre en rapport aux griefs portés à son encontre, c’était après que le Président ait donné la parole au Ministère Public représenté par l’avocat GénéralPambou Lingombe Brice Arnaud. Cette prise de paroles intervient 3 années après avoir été dénoncé par une source anonyme.

Concernant le délit de concussion, Renaud Allogho Akoué est accusé d’avoir perçu 160 millions pour la signature d’un contrat avec des pharmacies et des structures hospitalières ;

Et de surfacturation allant d’un (1) milliard à un milliard six (1,6) présentée lors du Conseil d’administration de la CNAMGS avant son arrestation.

Sur l’accusation de blanchiment des capitaux, il est accusé d’avoir obtenu un patrimoine immobilier insolent durant ses 2 années de gestion et surtout d’avoir Construit plusieurs villas avec piscine non loin du stade d’Agondje.

L’enquête produite par les agents de la DGR après interpellation par l’appareil judiciaire de l’État, révèle que l’accusé aurait distrait plus de 600 millions de fcfa durant ses deux années d’exercice à la tête de CNAMGS. Il lui est également reproché d’avoir alloué 4.400.000 FCFA au lycée Awassi au titre de frais de scolarité de certains élèves orphelins. Puis du décaissement de 40 millions pour la fourniture des lampadaires solaires à Oyem son fief politique.

Toujours pendant cette étude de la personnalité, après une série de questions du président l’accusé va déclarer être né le 6 décembre 1978 à Oyem et d’avoir fait une partie de ses études au pays où il a obtenu son Baccalauréat à l’âge de 16 ans. Et qu’a l’étranger, il était toujours parmi les meilleurs étudiants. Expert financier entré dans la vie professionnelle à l’âge de 21 ans, commencé à occuper plusieurs postes à responsabilités à partir de l’âge de 27 ans, notamment au Togo, Bénin, Cameroun et pouvait gagner par an des émoluments variant entre 100 millions et 150 millions.

Des revenus qu’il affirme avoir investi dans plusieurs affaires dont sa Villa à polémique d’Okala.

Renaud Allogho Akoué n’accepte de revenir travailler au pays qu’après avoir reçu l’appel d’urgence de Brice Laccruche Alihanga, ex Directeur de Cabinet du Président de la République (DCPR), lui demandant de venir de toute urgence relever la CNAMGS qui connaissait d’énormes difficultés, au nom du président de la République. Et qu’il n’a jamais été question d’une machination du fait de son appartenance à l’AJEV où il était membre d’honneur à Oyem ou son du fait de son adhésion au PDG après sa nomination en Conseil des ministres.

Sur la question du salaire qui serait astronomique comparativement à celui de son prédécesseur, l’accusé répond qu’il n’avait pas connaissance de ce que l’autre percevait.

Dans un humour noir du président, des suspicions de détournements de fonds alloués par son parti lors des élections législatives et locales de 2018 vont également être mis sur la table, avant de poursuivre sur les questions d’ordre familial dans le but de déterminer si ses détournements supposés ne trouvent-ils pas leur source à ce propos. Ce que Renaud Allogho Akoué va battre en brèche au bonheur des personnes venues lui témoigner leur soutien en salle d’audience.

Après la lecture de l’arrêt de renvoi, le Président de la Cour a confié à l’accusé que si les faits qui lui sont reprochés sont avérés, il encourt 20 ans de réclusion criminelle et 100 millions d’amendes.

Toutefois, sur l’usage de faux, Renaud Allogho Akoué a bénéficié d’un non-lieu.

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