Blanchiment d’argent : La sœur de l’ancien président gabonais, Pascaline Bongo, dans la tourmente
Malgré la clôture de l’enquête initiale sur les « biens mal acquis », la famille Bongo reste au cœur de démêlés judiciaires. Pascaline Bongo, figure influente et sœur de l’ancien président Ali Bongo Ondimba, a été inculpée en janvier dernier pour corruption et blanchiment d’argent dans une affaire remontant à 2009.

Selon une source proche du dossier citée par l’AFP le 11 juin dernier, cette inculpation concerne le possible blanchiment de sommes s’élevant entre 10 et 11 millions de dollars. L’enquête, déclenchée par la découverte de documents en 2015 lors d’une autre procédure, cible une structure établie à Hong Kong. La justice soupçonne Pascaline Bongo d’être la bénéficiaire de cette entité.
Les investigations laissent penser que des fonds provenant d’une entreprise chinoise ont transité par cette structure hongkongaise pour ensuite être versés sur des comptes personnels aux États-Unis appartenant à Pascaline Bongo, à ses proches ou à d’autres sociétés.
L’avocate de Pascaline Bongo, Me Corinne Dreyfus-Schmidt, dénonce une forme d’ »acharnement » dans une affaire qu’elle qualifie de « bancale et lacunaire, » soulignant le manque de précisions quant à la date et aux circonstances des faits reprochés. Elle prévoit de contester l’inculpation.
Par ailleurs, une autre source indique que l’avocat ayant représenté l’État gabonais à l’époque où Pascaline Bongo occupait des postes clés auprès de son père puis de son frère, est également mis en cause dans cette affaire pour blanchiment de corruption passive. Sollicité, l’avocat concerné n’a pas souhaité commenter.
Cette affaire intervient alors que Pascaline Bongo est également impliquée dans une autre instruction en France, close en mars, concernant le volet gabonais des « biens mal acquis ». Bien qu’elle ait été relaxée en première instance par le tribunal correctionnel de Paris pour des faits de corruption passive remontant au début des années 2010, le parquet national financier a fait appel de cette décision.