Assises nationales du fret ferroviaire Transgabonais : une vision commune en faveur du développement du secteur

Ces assises organisées par la société INPAX, filiale de Rise Gabon, mandatée par le gouvernement avait pour but d’analyser les besoins en termes de capacité de transport ferroviaire et portuaire, de présenter les conclusions de l’étude de faisabilité KOR d’INPAX, d’évaluer les risques et de développer une stratégie de mise en œuvre. Des propositions parmi lesquelles l’augmentation de la capacité de transport de fret à 29 millions de tonnes/an à l’horizon 2029 prises en compte par le Gouvernement gabonais.

Le président du conseil d’administration de SEGAS rails, juste Oleri : « notre secteur est l’un des rares qui n’a quasiment pas été affecté par la crise. Il y a lieu de relever qu’alors que plusieurs entreprises dans différents secteurs, ont, du fait de la crise sanitaire qui a secoué la planète, dû recourir à des plans sociaux, nous notons que les entreprises du secteur ferroviaire, principalement sous-traitantes de la SETRAG, n’ont eu cesse de générer des emplois. Le capital humain est donc, à n’en point douter, indispensable au développement des infrastructures ferroviaires. » A-t-il martelé.

Ce dernier de précisé par la suite : « Certes, la capacité de nos infrastructures actuelles ne permet pas de répondre au besoin de transport projeté à l’horizon 2029, d’où l’enjeu même de ces Assises, mais en notre qualité de Cheminot, nous ne doutons pas que les leviers qui nous permettent aujourd’hui de contribuer au développement et à la croissance de ce secteur, nous permettrons, enrichis des recommandations issues de ces travaux, d’atteindre demain les objectifs fixés par le Gouvernement », a-t-il souligné, non sans rappeler que cette tribune est donc l’occasion de poser de la problématique de la sous-traitance et du capital humain dans le secteur ferroviaire, en d’autres termes l’occasion de s’interroger sur l’efficacité du recours à la sous-traitance, d’une part, et l’apport du capital humain dans un secteur très industrialisé, d’autre part. 

Lors de son intervention, le Premier ministre chef du gouvernement, Alain Claude Bilie-By-Nze, est revenu sur le constat global de la situation du chemin de fer à l’heure actuelle : « Le constat est que même porté à sa limite maximale de capacité d’augmentation, le chemin de fer ne pourra pas répondre aux enjeux du Gabon de demain. Notre axe de réflexion pourra donc être, quel chemin de fer pour le Gabon de demain dans un contexte d’accélération de l’économie », a-t-il laissé entendre.

Le numéro un du gouvernement a tout de même évoqué la modernisation et à la sécurisation du chemin de fer gabonais. Laquelle vise à contribuer à la diversification économique du pays en favorisant le développement du secteur du transport ferroviaire.

« L’un des enjeux des grandes assises sera donc d’explorer les meilleurs mécanismes qui peuvent aider le chemin de fer actuel à répondre à la demande croissante des opérateurs économiques. (…) Le risque demeure que le chemin de fer, plutôt que de constituer un accélérateur, devienne un frein à la croissance économique », a-t-il indiqué.

Les questions de coordination renforcée entre tous les acteurs impliqués dans le secteur du fret ferroviaire transgabonais n’étaient pas en reste. Par ailleurs, il a été mis en évidence la nécessité d’actions concrètes pour moderniser les infrastructures existantes et garantir la sécurité des opérations.

Le PSAC se décline en trois phases ; 18, 21 et 29 millions de tonnes par an afin de permettre la circulation de rames de 165 wagons, tractées par 3 locomotives. Sa mise en œuvre contribuerait considérablement à l’augmentation du trafic ferroviaire.

Les Assises nationales du fret ferroviaire Transgabonais ont permis aux participants de discuter des défis actuels et futurs dans le secteur. Une occasion particulière au cours de laquelle ils ont eu à partager des idées novatrices pour optimiser les capacités de transport et améliorer leur rendement.

Le gouvernement consent à soutenir activement les propositions ainsi qu’à mettre en œuvre les actions nécessaires pour favoriser le développement du fret ferroviaire transgabonais. Dans un à venir proche, des mesures d’accompagnement seront mises à disposition pour faciliter la réalisation des projets identifiés comme prioritaires à l’issue de ces assises.