Artisanat : la journée nationale, va-t-elle avoir lieu cette année ?
Le Gabon à l'instar de la communauté internationale commémore la Journée Nationale de l'Artisanat, une initiative passionnante favorisant notre riche héritage artisanal. Après le lancement de la première édition en novembre 2018 à l'Institut français de Libreville, les artisans locaux s’interrogent si cet événement sera maintenu tel que prévu dans son calendrier avec la venue au pouvoir des militaires du CTRI ?

Cette journée nationale de la créativité honore le travail de milliers d’artisans répondant aux besoins variés des consommateurs dans plusieurs domaines.
Lors du lancement de la première Journée, le 21 novembre 2018, à Libreville la capitale gabonaise. Le ministère de l’Artisanat avait décidé de sa tenue trois jours à l’Institut français afin de valoriser au mieux l’artisanat local. Pour les exposants, membres de la Confédération des artisans et de la petite entreprise du Gabon (CAPEG) d’exposer leurs produits 100 % made in Gabon. Parmi eux : Masques du Gabon, Timba Beer, Odika shop, Olamba Dzanvoune étoile, les petits pots de l’Ogooué, etc.
Une journée de l’artisanat riche et variée de par la qualité des produits et services proposés, laquelle était organisée en simultané avec l’atelier de restitution de l’étude de faisabilité relative à la création de la chambre nationale des métiers du Gabon avec l’appui de l’Ambassade de France au Gabon contribuant autant que possible au développement de l’artisanat dans un pays fragilisée par une faible organisation du secteur, encore moins par une professionnalisation appropriée de l’ensemble de segments des métiers permettant une mutation notable de ce secteur. Cela passe par la diversification de l’économie des produits de l’artisanat, l’apprentissage, et la formalisation de la fiscalité incitative.
Pour y parvenir, la chambre de métiers a le devoir de consolider les organisations professionnelles au niveau national puis d’assurer l’appropriation par la profession du projet de la création de la chambre des métiers. Mais aussi à œuvrer pour générer ses ressources propres, avoir un poids important dans l’économie et avoir une équipe d’agents créatifs et dynamiques avec des compétences techniques et solides.
Des textes réglementaires, l’inclusion de toutes les provinces, la mobilisation des ressources disponibles à l’installation de la chambre et un équilibre entre les ressources disponibles et la prise en compte des échelons régionaux avaient été suggérés aux autorités compétentes de l’Ancien Régime.
Vivement que les autorités de la transition maintiennent cette tribune d’expression tant solliciter et apprécier des artisans gabonais.