Ali Bongo devrait se concentrer sur sa santé plutôt qu’à fourrer son nez dans les affaires du PDG
Ah, le come-back ! Le grand retour de celui qui n’était jamais vraiment parti… Du moins, c’est ce qu’on essaie de nous faire croire. Quel spectacle dans la journée du vendredi 18 juillet 2025 ! Ali Bongo Ondimba, l’ex-président déchu, l’homme ayant transformé le Gabon en succession familiale est revenu tel un zombie politique pour nous gratifier d’un discours, mais par l’intermédiaire de son porte-parole, Ali Akbar Onanga Y’obeghe.

Mais attendez, ce n’est pas tout ! Le plus croustillant ce n’est pas la marionnette, mais le spectacle offert par les deux marionnettes ! L’homme ayant admis avoir été « absent » du pouvoir pendant cinq longues années, laissant le pays entre les mains de sa chère famille, ose aujourd’hui nous parler de « servir le peuple ». Servir ? A vrai dire, il a plutôt servi ses propres comptes bancaires, tandis que le peuple peinait dans l’indifférence.
Nous nous rappelons tous des incidents embarrassants, des chutes à l’Élysée, d’une gouvernance désastreuse jusqu’en 2018, suivi par une prise de pouvoir par sa famille jusqu’à ce que l’armée mette un terme à cette situation. Aujourd’hui, il propose des « réformes » pour le PDG. Après plus de sept ans, qui pourrait encore y croire ?
Ali Bongo est-il vraiment conscient de la réalité ? Pense-t-il que ses alliés d’hier sont toujours les mêmes aujourd’hui ? Croît-il que les Gabonais ont oublié les années de gestion scabreuse et de corruption à grande échelle ? Comment peut-il prétendre diriger un parti alors qu’il éprouve des difficultés à s’exprimer clairement ?
Le côté positif de cette affaire, c’est qu’il semble avoir perdu tout contrôle de ses facultés et donc dans l’incapacité à diriger. Il serait judicieux pour lui de s’éloigner définitivement du monde politique et de prendre soin de son état santé, pourquoi ne pas simplement profiter de ses résidences luxueuses à Paris ou à Londres en sirotant des cocktails ?
Dans son communiqué lu par Ali Akbar, il affirme : « En ma qualité de président du Parti Démocratique Gabonais, j’ai décidé de reprendre fermement les choses en main… », alors qu’il devrait plutôt réclamer sa pseudo victoire en Août 2023, et non pas s’accrocher à un parti dont il n’a plus la maîtrise. Il devrait faire face à la réalité et reconnaître ses nombreuses erreurs.
Pour ajouter au tableau, dans une vidéo largement répandue sur la toile, il nomme son acolyte pourtant exclu pour indiscipline au poste de Secrétaire Général en signant de la main droite (la moins active) depuis son AVC, sachant qu’il est gauché de naissance (la plus active). Beaucoup y voient une tentative de démobilisation par des manipulations technologiques basées sur l’intelligence artificielle pour tromper l’opinion. Heureusement les dirigeants connus de tous, Blaise LOUEMBE KOUYA et Angélique NGOMA, travaillent d’arrache-pied pour redresser un parti en difficulté, avec pour objectif principal les échéances électorales de septembre prochain.
De nombreux analystes, tout comme certains de ses anciens compagnons, estiment que son arrivée à la tête du PDG en 2009 était une grossière erreur. Ce sombre épisode, selon eux, doit être jeté dans les poubelles de l’histoire.
