Akanda : Le cri de ras-le-bol d’Angondjé Ntom face à la « chosification » politique
Le deuxième siège d'Akanda est secoué par une onde de colère et de détermination. Lassés d'être considérés comme de simples pions sur l'échiquier politique, les habitants de la zone dite Angondjé Tom, comprenant les villages : Tsogho et Kota, leurs leaders en tête, ont exprimé un ras-le-bol retentissant face à une attitude qu'ils qualifient de marginalisante et méprisante des responsables politiques. Le message est clair : "Plus rien ne se fera comme par le passé."
Le ton a été donné récemment lors d’une concertation ayant réuni l’ensemble de la population afin de définir une stratégie commune en vue des prochaines élections législatives et locales.
Éloi Mbalinga, résume la situation avec une amère lucidité : « Nous avons toujours eu des candidats qui quittent ailleurs et au finish, on les applaudit. Lorsqu’on a terminé de les applaudir, ils prennent ce qu’ils ont à prendre et ils nous oublient complètement. » L’histoire est jalonnée de promesses non tenues, de campagnes électorales où les habitants sont sollicités, puis oubliés dès que les élus prennent leurs fonctions.
Jean Ghislain Mbouyi, quant à lui, souligne la volonté commune de reprendre le contrôle de leur destin : « Ils ont décidé quelles ne pourront soutenir qu’une liste ayant un enfant de chez nous et non une liste d’arrivistes dans notre circonscription. » La décision est claire : plus de soutien inconditionnel à des candidats extérieurs, venus uniquement pour exploiter leur vote.
Ce mouvement de révolte n’est pas qu’un coup de gueule, mais une véritable déclaration de guerre aux pratiques d’un autre temps. Les leaders ont clairement signifié leur intention d’interpeller les plus hautes autorités, exprimant leur volonté de « mettre fin » à une situation jugée inacceptable. Ils appellent à la reconnaissance de la voix et des intérêts de la population locale, lassée d’être ignorée après chaque élection.
À l’issue des échanges, ces derniers ont promis de porter haut le message reçu et mettre en œuvre la volonté populaire. Leur détermination laisse entrevoir la possibilité d’une évolution significative dans le paysage politique local. Cette mobilisation citoyenne, basée sur la fierté d’appartenance et l’aspiration à un avenir meilleur, pourrait inspirer d’autres communautés face aux pratiques discriminatoires. Le deuxième arrondissement exige le respect. L’heure est venue de donner une chance aux filles et aux fils du coin.
