82 millions de primes pour l’ami de Noureddine Bongo : L’insulte faite au Gabonais « Lambada »
Le procès de la famille Ali Bongo Ondimba révèle les mécanismes de détournement de fonds mis en place par l'entourage du régime déchu, exposant au grand jour un pillage d'État systématique. Cette procédure judiciaire, loin d'être anecdotique, souligne le fossé criant entre l'opulence d'une élite et le quotidien amer de la jeunesse gabonaise, minée par le chômage, la pauvreté et un profond sentiment d'injustice. Comment rester passif devant la spoliation des espoirs d'un peuple, au bénéfice d'un enrichissement illicite et indécent ?
Parmi les révélations les plus choquantes de ce procès figurent les sommes astronomiques perçues par les proches de l’ancien régime. L’exemple de Mohamed Ali Saliou Osseni, présenté comme un proche d’Ali Bongo, est particulièrement révoltant : ses revenus mensuels, atteignant 82 millions de francs CFA, sont tout simplement invraisemblables. Dans un contexte où une majorité de citoyens lutte pour subvenir à ses besoins les plus élémentaires, un tel niveau de rémunération pour un seul individu est inacceptable.
Cette situation illustre l’aberration ayant caractérisé le sommet de l’État : au lieu que les ressources du Gabon bénéficient à des services essentiels comme l’éducation ou la santé, elles ont été dilapidées au profit d’une élite s’enrichissant sans limite.
Les chiffres mis en lumière sont sidérants. L’accumulation de 4 400 milliards de francs CFA par une seule famille est un montant correspondant quasiment au budget national prévu pour l’année 2024. Pendant ce temps, des pans entiers de la population vivent dans des conditions indignes, certaines personnes étant réduites à se nourrir dans des décharges publiques, comme celle de Mindoubé.
La découverte de 20 montres de luxe d’une valeur totale de 1,4 milliard de francs CFA au domicile de l’ancien Directeur de Cabinet Adjoint, alors même que le pouvoir d’Ali Bongo prônait la rigueur budgétaire, souligne l’immense fracture entre les élites dirigeantes et le peuple. Ce gouffre entre richesse ostentatoire et pauvreté abjecte n’est pas seulement désolant, il révèle un système profondément criminel.Il est d’une importance capitale que la jeunesse gabonaise ces « enfants des quartiers, enfants des marchés et enfants des familles brisées » s’affirme enfin. Il n’est plus question d’être de simples observateurs de ces injustices flagrantes. L’heure est venue de s’informer, de comprendre les mécanismes pernicieux de ce système de corruption, et de se mobiliser pour revendiquer un avenir digne.
Le défi de cette nouvelle génération est de réclamer la justice sociale, de lutter pour une répartition équitable des richesses et de défendre le mérite contre la complaisance et le népotisme. Nous ne devons plus nous contenter de promesses électorales. Il est impératif d’exiger des comptes et d’obtenir des résultats tangibles et mesurables.
Depuis l’indépendance en 1960, de nombreux dirigeants ont privilégié le pouvoir personnel au détriment du bien-être national. Aujourd’hui, il incombe à cette jeunesse, qui supporte le poids de ces conséquences historiques, de prendre sa destinée en main.
Le Gabon de demain ne sera pas un cadeau du ciel ; il sera le fruit d’une lutte collective, de la solidarité et d’une quête inébranlable de dignité. Aux indignés, l’heure de l’action a sonné. Malgré les épreuves subies, la construction de la nation, à la hauteur de nos attentes légitimes, demeure la seule priorité. C’est maintenant qu’il faut agir pour bâtir ce que le peuple gabonais mérite véritablement.




